L’histoire a été révélée par le site Médiacités et relayée par la journaliste indépendante Sihame Assbague sur son Twitter. 17 jeunes qui assistaient à une séance de cinéma ont été brutalement dégagés de la salle par la police. Gaz lacrymogène, insultés de « sale batard » et de « sale puceau », les policiers ont brutalisé le petit groupe de jeunes qui avait organisé cette sortie avec la maison de quartier Les Moulins : un jeune de 11 ans a été plaqué contre un mur après avoir crié de surprise à la vue de la police qui souhaitait les expulser par la porte de derrière, dans le noir le plus complet.

Déjà avant ça, un vigile avait prévenu les animatrices qu’il « faudra bien les tenir », les assimilant à un groupe de sauvage incapable de profiter d’une séance de cinéma. La police expliquera ensuite que « les jeunes crient, qu’ils parlent, qu’ils gênent les autres » témoigne une animatrice, précisant que « rien de tout cela ne s’est produit ».

Les jeunes et leurs animatrices se disent « choqués » des violences policières qu’ils ont subies alors même qu’ils tentaient simplement de profiter d’une sortie au cinéma organisée par les jeunes eux-mêmes après plusieurs mois sans aucun lieu de loisirs ouvert. Une nouvelle expression glaçante du rôle de la police vis-à-vis des jeunes dans les quartiers populaires, à mille lieux de la propagande pro-flic du film Bac Nord que ces jeunes étaient censés regarder au cinéma.