Cet été aura lieu le lancement du Service National Universel (SNU), mis en place par Macron. 2 000 jeunes et adolescents âgés de 16 ans l’inaugureront en juin. Gabriel Attal, a donc lancé un concours pour dessiner l’uniforme que porteront les volontaires. Les lycéens en architecture et design du lycée Le Corbusier ont dessiné la tenue victorieuse, présentée aujourd’hui par une dizaine de jeunes volontaires.

Chaque jeune volontaire recevra un lot de d’une valeur de 150 euros, composé de deux polos blancs, deux t-shirts, deux pantalons dont un de cérémonie, une veste, une paire de chaussures et une casquette. L’uniforme pourra aussi être porté et arboré lors de cérémonies patriotiques, comme l’explique Gabriel Attal.

Intégralement bleu marine, orné d’une cocarde bleu blanc rouge traversée par trois lignes noires, représentants « la liberté, l’égalité et la fraternité », on y trouve aussi le slogan « Jeunesse engagée ». Les adolescents qui l’arborent ont ainsi l’air d’être grimés en gendarmes, avec une cocarde (insigne militaire) sur le cœur. Rien d’étonnant quand on sait que ces tenues ont été fabriquées par la même entreprise qui habille les policiers, gendarmes et les employés du ministère de l’Intérieur. Il faudra pourtant s’habituer à cet uniforme particulier sur ces jeunes, puisque l’été prochain, le SNU pourrait accueillir 40.000 volontaires…

Le SNU se déroulera sur deux phases : 15 jours de cohésion organisés en juin dans 13 départements, puis 15 jours de service, plus tard dans l’année, auprès d’associations ou de services de secours. Plusieurs ateliers seront organisés, de self-defense, de sujets sociétaux, etc. Si certains le souhaitent, ils pourront prolonger le service pour trois mois avec des opportunités militaires ou civiles.

Avec le SNU, le gouvernement espère inculquer à la nouvelle génération des valeurs patriotiques, républicaines et autoritaires. De quoi adapter les jeunes aux tendances répressives qui traversent le gouvernement Macron au fil de l’approfondissement de la crise de légitimité des institutions. Des uniformes qui ne sont d’ailleurs n’est pas sans rappeler – entre autres – le fait qu’en novembre, une quarantaine de proviseurs de lycées avaient passé un stage militaire intitulé « stage de gestion de crise ».

Crédit photos : Philippe Petit.