Une trentaine de personne était présente à ce rassemblement à l’initiative du [collectif Mcdroit-https://www.instagram.com/collectifmcdroits/] faisait suite à [la déferlante de témoignages d’(ex) employés de McDonald’s-https://www.streetpress.com/sujet/1602408895-sexisme-grossophobie-harcelement-78-employes-mcdonalds-brisent-omerta-agression-sexuelle]. « On demande un rendez-vous, aujourd’hui c’est à eux de nous entendre ! » déclarait une manifestante. Le collectif était venu doté d’un dossier synthétique récapitulant divers types des 114 témoignages recueillis ainsi que des revendications telles qu’une « cellule d’écoute contre les discriminations, violences et harcèlements, ainsi que du suivi psychologique (...), une tenue sans distinction de genre et adaptée pour tou.te.s, (…) un vrai système de représentation syndicale » ou encore « la fin de la discrimination à l’embauche des femmes voilées ».
 
Le siège de Macdo n’a pas daigné envoyer un représentant officiel et proposait à deux manifestants de « monter » immédiatement afin de discuter avec des responsables. Un entretien à la va-vite donc, sous les conditions de Macdo. Une demande logiquement repoussée par le collectif qui demande à les rencontrer dans trois semaines afin de pouvoir se préparer collectivement à la lutte.
 
Seul un agent de presse est venu parler au nom de la firme, répétant sans cesse pourtant « ne pas être leur porte-parole ». La multinationale a même osé se dédouaner totalement des faits sous couvert qu’elle n’était que la franchise de ces restaurants. Les managers seraient donc les seuls responsables de leur façon de faire avec leurs employés... Une technique bien connue des entreprises capitalistes, qui consiste à faire reposer la responsabilité de manière individuelle.

Pourtant, ces employés de MacDo sont loin d’être les seuls concernés par ces pratiques manageriales nauséabondes, qui, en réalité, servent d’une part à mettre les employés sous pression et, d’autre part, à diviser les salariés entre eux. Parallèlement, le gouvernement préfère protéger les grandes entreprises où pullulent ces pratiques ignobles tout en menant une offensive islamophobe sous des prétextes féministes. Face à ces violences sexistes et sexuelles et face au féminisme libéral et réactionnaire du gouvernement, il s’agit de construire un féminisme lutte des classes, révolutionnaire, antiraciste et anti-impérialiste.