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Plan de licenciements

Casse sociale chez Casino : plus de 3000 postes supprimés !

Repris fin mars par un duo de milliardaires, Casino a annoncé aujourd’hui son « plan de sauvetage ». Un véritable plan de casse sociale avec 1293 à 3267 emplois supprimés dans les prochains mois, notamment à Saint-Etienne et dans la filiale de logistique Easydis. De quoi faire payer aux travailleurs la dette de 7 milliards d’euros du groupe.

Cathu Isnard

24 avril

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Casse sociale chez Casino : plus de 3000 postes supprimés !

Crédit photo : Flickr / Sarah Macmillan

Ce mercredi 24 avril, la nouvelle direction du groupe Casino a présenté à l’ensemble des représentants syndicaux son « projet de réorganisation » pour le groupe agroalimentaire qui compte notamment Monoprix, Naturalia et Petit Casino parmi ses enseignes. Ce projet prévoit au minimum 1293 suppressions d’emploi, dont 554 au siège de Saint-Etienne, qui compte pour le moment 1800 travailleurs (salariés, alternants et stagiaires). Un chiffre qui pourrait encore grimper, et dépasser les 3000 suppressions de postes si les super et hypermarchés qui n’ont pas déjà été rachetés par Auchan, Intermarché et dans une moindre mesure Carrefour, ne trouvent pas de repreneur d’ici septembre. 
 
Pour résorber une dette de 7 milliards d’euros (pour un chiffre d’affaires annuel de 9 milliards), la nouvelle direction du groupe Casino a en effet décidé de se délester de la plupart des enseignes Casino, et de fermer celles qui ne trouveront pas de repreneurs. Auchan et Intermarché se sont ainsi taillé la part du lion, en profitant de l’occasion pour racheter la majorité (la plus rentable) des super et hypermarchés Casino. La trentaine de magasins restants doit trouver preneur avant septembre sous peine de se voir liquider et que toutes les activités qui y sont rattachées (logistiques, postes administratifs, etc.) soient fermées. Le groupe pourrait alors procéder jusqu’à 3267 suppressions de poste, dont 740 au sein de sa filiale logistique Easydis comme l’annonce une dépêche de l’AFP. Les entrepôts de Besançon, Toulon, Limoges et Gaël (Ille-et-Vilaine) sont ainsi menacés d’une fermeture « sèche » et « définitive » alors qu’ils emploient actuellement plus de 500 personnes. 
 
La direction a annoncé que ces suppressions de postes commenceront par une « phase de départs volontaires pour les salariés concernés » pour « limiter autant que possible le nombre de départs contraints ». Un euphémisme insupportable pour parler du spectre du licenciement qui plane au-dessus des milliers de travailleurs concernés par ce « plan de sauvetage ». Le plan de sauvetage du groupe a effet été validé le 26 février par le Tribunal de commerce de Paris sans aucune garantie sur le maintien des emplois. Ces départs faussement « volontaires » doivent servir à réduire la dette phénoménale du groupe et plongent des milliers de travailleurs dans l’incertitude face à un risque de licenciement important.
 
Alors que selon l’intersyndicale, le groupe Casino a continué à verser des dividendes aux actionnaires malgré l’explosion de son endettement, les actionnaires et les repreneurs veulent faire payer la gestion catastrophique du groupe à ses travailleurs. Face à la menace de la perte d’emploi pour plusieurs milliers de travailleurs, et aux conséquences désastreuses que cela pourrait avoir pour l’ensemble des populations locales, comme à Saint-Etienne, il est urgent d’interdire les licenciements et exiger un CDI pour tous et toutes. Alors que les géants de l’agro-alimentaire font des profits et versent dividendes records, la casse sociale et la répression des syndicalistes combatifs s’accentuent, comme pour Christian Porta tout juste licencié illégalement par du groupe InVivo. Plus que jamais, il faut exproprier les géants de l’industrie agro-alimentaire pour que l’organisation de la production et la répartition du temps de travail soient enfin en accord avec les besoins concrets des travailleurs et de la population.


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