A Toulouse-Blagnac, ce sont près de 200 manifestants qui ont défilé à l’intérieur du terminal dans la matinée d’hier aux cris de« On n’est pas des voyous ! ». Devant l’aéroport, une énorme banderole avait été déployée proclamant « Halte aux licenciements !! Halte aux sanctions !! Non aux licenciements !! Oui à un développement d’Air France ! ».

Côté marseillais, un rassemblement dans le terminal de l’aéroport de Marseille-Provence avec plusieurs prises de parole a eu lieu au même moment. Beaucoup de monde également à Montpellier, avec de nombreux soutiens cégétistes venus de plusieurs branches et qui ont défilé entre la Place de la Comédie jusqu’à la préfecture. « Qu’ils ne lâchent rien - et pas seulement eux, tous les salariés - même si le combat est dur, ce qui se passe est violent », disait au détour d’une conversation un syndicaliste CGT Santé.

A Strasbourg, ils étaient 200 dans la matinée, devant l’aéroport d’Entzheim, avec une présence nourrie des UL CGT 67 et 68, mais aussi avec des délégations du PG, du PC, du POI et de LO. Les salariés de PSA Mulhouse venus à une vingtaine ont été très remarqués, avec leur banderole et leurs affichettes « contre la dictature patronale ». Dans sa prise de parole, Julien Wostyn, pour la CGT PSA Mulhouse, a souligné que le combat devait se poursuivre jusqu’à la levée des sanctions et des poursuites contre les « cinq d’Air France ».

Après une journée d’action intersyndicale du 8 octobre qui avait loin d’avoir convaincu, ce premier rendez-vous de solidarité contre la répression à Air France pourrait augurer, à l’inverse, et en province également, d’une montée en puissance de la contestation des équipes militantes contre le raidissement social et policier à l’œuvre actuellement contre le monde du travail.