Au début du mois, Sud Rail avait interpellé publiquement la CGT, la CFDT et l’unsa concernant la suite de leur stratégie pour la grève proposant de modifier le calendrier des jours de grève d’ici le 28 juin. Une annonce qui avait immédiatement suscité la colère de la CGT cheminots. L’organisation syndicale a d’ailleurs décidé de répondre à Sud par un courrier de quatre pages dans lequel elle l’accuse d’affaiblir l’interfédérale : « vous dîtes que s’exprimer d’une seule voix est important. Mais vous ne cessez de pratiquer le contraire depuis le début du conflit ».

Une « dispute » entre les deux syndicats qui s’est d’ailleurs traduite ce mercredi par l’exclusion de Sud rail de la rencontre intersyndicale qui abordait la question de la négociation de la convention collective ferroviaire ainsi que celle des modalités de grève concernant la période des épreuves du baccalauréat et du futur calendrier de grève pour cet été. La fédération Sud Rail été conviée à venir uniquement à 16 heures, sommée de se soumettre à cette nouvelle intersyndicale à trois.

L’occasion de rappeler que la fédération Force Ouvrière n’a jamais été invitée depuis le 22 mars par les trois autres organisations syndicales à se réunir pour décider de l’organisation du mouvement au motif de ne pas être suffisamment représentative (Force Ouvrière représente aux dernières élections 9,25% des voix).

L’unité syndicale de façade est entrain de se fissurer. Les organisations syndicales que sont la CGT, la CFDT et l’Unsa veulent exclure Sud rail sous prétexte qu’ils ne partagent la stratégie du calendrier perlée (ils avaient à ce titre déposé un préavis pour la reconductible dès le 2 avril). De plus, pour la suite des négociations, Sud rail revendique toujours le retrait du pacte ferroviaire.

Crédit photo : Denis Allard