Marc*, étudiant toulousain, avait prévu d’assister au match opposant le TFC à Nantes ce dimanche 14 avril au Stadium de Toulouse. « C’était ma première fois au stadium, le deuxième match que j’allais voir dans un stade de ma vie. Normalement, je regarde les matchs à la télé, mais cette fois ma copine m’a offert les places donc j’y suis allé. Je ne suis pas forcément supporter à la base » raconte-t-il.

Le coup d’envoi était prévu à 15 heures, mais une « opération de sécurité » a repoussée le coup d’envoi à 16h30. En cause, plusieurs colis suspects qui auraient été identifiés sous le parcage des supporters nantais. Marc raconte ainsi son entrée au Stadium : « on est arrivé quelques minutes après qu’une alerte ait été donnée, une fois devant la sécurité, j’ai été fouillé et un des stadiers a trouvé mon bip de parking. Il a tout de suite appelé les superviseurs qui ont ensuite appelé à la police ».

Tout s’enchaîne alors très vite : « j’ai eu beau expliquer que la télécommande servait à ouvrir mon parking, mais on m’a quand même mis sur le côté avec l’équipe de sécurité. Quand la police est arrivée, ils m’ont refouillé et après trente minutes d’attente, on m’a notifié ma garde à vue à 14 h 50 exactement. Dans la foulée, j’ai été amené au commissariat central de Toulouse » témoigne le jeune toulousain.

L’absurdité de la situation ne s’est pas arrêtée là. « Ils m’ont mis en cellule et dans le même temps, ils ont perquisitionné mon domicile. Après la perquisition, j’ai été auditionné et libéré à 20 heures ». Ainsi Marc, aura passé plus de cinq heures en garde-à-vue. Comme il le résume : « J’étais venu au stade pour voir un match de foot, et j’ai fini en garde-à-vue et perquisitionné pour des bips de parking. La sécurité et la police ont pris des précautions totalement démesurées ».

« Depuis, je n’ai eu aucune nouvelle du club et encore moins d’excuse. Je demande juste que ma copine soit remboursée des places qu’on a payé. 40 euros, c’est quand même une somme quand on est étudiant » regrette Marc. Une répression qui fait écho à ce supporter mis en garde à vue pendant plus de 15 heures lors du match de Coupe de France Toulouse-Rodez, il y a deux mois. Après avoir été arrêté au prétexte qu’il aurait introduit des fumigènes, il avait finalement été libéré sans aucune poursuite.

Ces récents cas de répression montrent une nouvelle fois que les supporters de football sont traités comme de véritables criminels. Il est indispensable pour les groupes Ultras français de s’unir, comme cela a déjà été le cas à de nombreuses reprises par le passé, pour faire face à la dérive répressive qui s’abat sur régulièrement sur les tribunes.

* Le prénom a été modifié

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