Il a été annoncé un déploiement d’environ 900 policier.es, 900 gendarmes, et une centaine de militaires (chiffre fluctuant sous directive nationale) dans « les zones à danger potentiel » (espace public, école, grand magasins). La gendarmerie a augmenté ses effectifs de 90 réservistes supplémentaires tandis que l’entreprise Tisséo a aussi prévu d’augmenter les contrôles sur le réseau de métro Toulousain. Ce déploiement massif, conséquence directe du 5ème renouvellement de l’état d’urgence - ce qui en fait le plus long depuis sa création pour la guerre d’Algérie le 7 août 1955 - permet ainsi de maintenir la chape de plomb sur les masses populaires et de renforcer, un peu plus, la militarisation de l’espace public.

Les gendarmes seront dotés de tablettes, fournies par la région, facilitant des méthodes d’invasion de l’intégrité personnelle comme l’identification, la prise d’empreintes digitales, et de photos. Quand on sait l’inefficacité de l’état d’urgence en matière de lutte contre le terrorisme, bilan à l’appui, on ne peut que s’alarmer d’un tel dispositif visant avant tout à opérer une surveillance de masse généralisée dans un contexte répressif intense, comme en témoigne récemment la condamnation des frères d’Adama Traoré. Plus que jamais, les revendications d’une levée immédiate de l’état d’urgence, en défense de nos droits démocratiques, et du désarmement de la Police, sur fond de violences policières, restent d’une actualité brulante.

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