C’est le drame qui s’est déroulé le 13 juin, où un infirmier de 55 ans a mis fin à ses jours au CHU de Rangueil sous la pression de sa hiérarchie, qui vient appuyer le constat alarmant des conditions de travail dans les hôpitaux. 70 personnes étaient donc présentes à ce rassemblement durant lequel ont été organisées des prises de paroles, puis la tentative d’envahissement de la direction des hôpitaux de Toulouse.
 
Il est sorti des différentes interventions la souffrance des travailleurs du milieu hospitalier, mais aussi le besoin de révolte et la nécessité de se mobiliser, comme seule solution clé pour lutter contre la précarisation des conditions de travail dans le milieu hospitalier. Par ailleurs, la privatisation de certains secteurs du milieu hospitalier était aussi présente dans les esprits, avec le refus de la transformation de l’hôpital en entreprise et notamment la dérive qui consisterait à transformer les usagers des hôpitaux en clients ou encore la marchandisation des soins. Ces déstructurations de l’hôpital s’inscrivent dans ce qui a déjà été amorcé par le gouvernement : on peut penser par exemple au rapport remis au ministère de la santé du 31 août dernier préconisant la fermeture de 67 services d’urgence.
 
Il a alors été proposé d’envahir la direction des hôpitaux de Toulouse, à la suite de quoi un dialogue s’est engagé entre le directeur général et les travailleurs et usagers. Dialogue de piètre qualité, compte-tenu du fait que les réponses apportées aux questionnements et inquiétudes des personnes rassemblées ont été souvent floues, ou ne montraient que le bon côté de la situation de certains secteurs en occultant la restructuration d’autres secteurs. Cet écran de fumée pose ici la nécessité de continuer la mobilisation. Un autre rassemblement sera notamment organisé en marge du prochain conseil de sécurité le 29 juin pour empêcher la direction de l’hôpital de continuer à détruire des vies.