En cette rentrée, les attaques pleuvent sur les salariés, du public comme du privé. La colère se fait sentir, et la riposte est nécessaire. Comment se saisir de la journée d’action appelée par les syndicats le 8 octobre, pour commencer à repousser le patronat dans les cordes ?
G.Gorritxo
On a toutes les raisons de se révolter !
On peut dire que le gouvernement PS-Medef n’a pas baissé le rythme des réformes. Des attaques aux 35 heures, dans les hôpitaux de Paris comme dans le privé, par exemple à Smart. Le Code du travail est trop épais ? Le rapport Combrexelle est là pour l’alléger !
Et pour les salaires des fonctionnaires, il y a le PPCR !
Face à la destruction du peu d’acquis qu’il nous reste, nous avons toutes les raisons de nous mettre en grève, de nous retrouver dans la rue pour cette journée de mobilisation.
Le 8 octobre, continuité du 9 avril ?
Il avait fallu attendre longtemps après l’élection de Hollande pour avoir une mobilisation d’ampleur contre le gouvernement. Jusqu’au 9 avril 2015... Nous écrivions néanmoins « qu’une seule journée ne suffira pas pour faire reculer Valls et Hollande, que cela doit être le début d’un retour prolongé du monde du travail sur la scène sociale ». Et pourtant, Martinez, N°1 de la CGT, explique aujourd’hui que le 8 octobre est la continuité du 9 avril... 6 mois après donc ! On fait difficilement plus découpées comme journées d’action.
Comme si cela ne suffisait pas, même les luttes qui pourraient converger ce 8 octobre sont découpées. Appel dans la Santé à une journée d’action le 01 octobre par l’intersyndicale Sud-CGT-FO. Grève le 5 octobre à Air France.
Quand les travailleurs ne demandent que l’unité.
Quelles perspectives ?
Alors que les directions syndicales veulent se donner une posture revendicative, comme la CGT autour des 32 heures par exemple, elles s’assoient quand même à la table des négociations trop souvent. Et parfois pour signer, comme le PPCR pour la FSU. Contre le « dialogue social » avec ceux qui nous écrasent, nous devrions au contraire chercher tous les moyens d’être unis, combattifs, et commencer à faire douter le patronat. Profitons de cette journée d’action pour créer des liens, nous solidariser, voire faire des assemblées générales interprofessionnelles. C’est en commençant à nous organiser par nous-mêmes que nous pourrons installer un véritable rapport de force, enchaîner deux, trois, plusieurs journées de grève, et pourquoi pas entraîner l’ensemble de notre classe !
