La communication gouvernementale n’a pas tardé à se faire entendre. « C’est une baisse de près de 1.9% » s’est félicitée l’impopulaire ministre du travail, Myriam El Khomri au micro d’Europe 1. Voilà de quoi requinqué le quinquennat Hollande. Sauf que bien entendu, au jeu de l’apprenti sorcier, croit qui veut bien se laisser berner par les tours du magicien.

Car en vérité, cette baisse concerne uniquement des chômeurs de catégorie A et sur le mois de septembre. De quoi compenser tout juste les mauvais résultats du mois d’aout dernier (55 000 chômeurs de plus dans la catégorie A). Alors certes, si cette baisse est la plus conséquente du quinquennat, il ne faudra pas oublier les pirouettes et les contorsions auxquelles s’est livré le gouvernement pour en arriver là : 73 000 personnes entrées en formation et sortis de la catégorie A pour embrasser la catégorie D (demandeurs d’emploi en formation).

Il ne faut pas oublier non plus que ce « formidable » résultat ne s’applique absolument pas lorsqu’on prend l’ensemble des chômeurs toute catégorie (B et C, qui comptent les temps partiels subis) : lorsqu’on prend en compte l’ensemble des chiffres du chômage recensés par Pôle Emploi, on observe en réalité une hausse de 2% sur l’année, soit un total de 6.2 millions de chômeurs en France. Alors, de là à se réjouir de la baisse du mois de septembre… pas de quoi signer un nouveau chèque en blanc à Hollande pour 2017.