Myriam Garet avait été licenciée pour « faute grave » en 2016 par la direction de l’établissement Ehpad "Les Oliviers", à Nîmes, où elle travaillait depuis sept ans. Son seul tort : avoir pris en photo rapporté la maltraitance dont était victime une pensionnaire, notamment par une autre aide-soignante.

Selon ses proches, la pensionnaire souffrait depuis longtemps mais cachait sa situation par « peur des représailles ». Selon sa fille, qui s’exprimait sur France 3 en mai 2016 : « Elle ne se plaignait pas mais elle était plus ou moins triste. Surtout, elle me disait sans arrêt, ne dis rien, ne dis rien, tu parles trop et ça me retombe dessus. C’était sa façon d’alerter. »

Après que les faits aient été rapportés par Myriam Garet à la directrice d’établissement, l’auteure des violences avait été licenciée, mise en examen et condamnée à trois ans de prison avec sursis pour coups et blessures aggravées. Mais cela n’avait pas empêché la direction de l’établissement de licencier également l’employée qui avait rapporté les faits.

Myriam Gayet avait alors porté plainte pour licenciement abusif. Elle vient, après un an et demi de procédures d’obtenir gain de cause. Les Prud’hommes ont condamné l’établissement à lui verser 18 000 euros d’indemnités et 6000 euros à Pôle emploi pour son licenciement.

La direction de l’établissement a fait appel de la décision. Selon cette dernière, Myriam Gayet aurait été licenciée mais du fait de son « insubordination » ou le fait « d’avoir dénigré la direction ». Une drôle de manière de nommer l’attitude salutaire qu’a eue cette employée face à un cas de maltraitance avérée, et que la direction de l’établissement n’aurait pas voulue voir sortir au grand jour.

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