Le Samu a constaté l’arrêt cardio-ventilatoire, mais comme à chaque fois aucune information n’est disponible à propos des circonstances de sa mort.
Dimanche dernier, en début d’après-midi, la police interpelle Roland S. Une femme de 21 ans l’avait désigné comme étant son agresseur. Il aurait posé ses deux mains sur sa poitrine sans son consentement. Roland est alors menotté et conduit au commissariat du 13e arrondissement. Il n’avait pas de papiers d’identité sur lui et disait être sans domicile fixe.
A l’issue de sa garde à vue, Roland aurait fait un malaise, selon les policiers. Les sapeurs-pompiers interviennent vers 17h30, et à 19h son décès est déclaré. Le procureur de permanence s’est rendu sur les lieux et une autopsie devrait être faite lundi matin. L’IGPN a été saisie pour « rechercher les causes de la mort ». Le Point a contacté la préfecture de police et le parquet de Paris, sans réponse.
Comment expliquer qu’une personne qui rentre en vie dans un commissariat sorte inanimé quelques heures après ? Malheureusement, Roland S. vient s’ajouter à la longue liste de personnes mortes dans des locaux des « forces de l’ordre » ou à la suite d’interventions policières. Si l’on se rappelle le cas d’Adama Traoré, la longue liste d’expertises contradictoires, ses cinq frères condamnés à de la prison pour avoir exigé vérité et justice sur sa mort, on ne peut que rester sceptiques à l’idée de connaître la vérité sur la mort de Roland S., né à Kinshasa et SDF.
Crédit photo : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
