Ce samedi 23 septembre, environ 1000 personnes ont manifesté à Montpellier contre le racisme et les violences policières. Étaient présentes de nombreuses organisations, dont la France Insoumise. En rentrant à son domicile après le parcours, René Revol, le maire LFI de Grabels, a été immobilisé par deux individus. Ils l’ont bloqué contre un mur puis l’ont menacé, au titre qu’il serait un « ami des Arabes », avant de partir en déclarant « qu’il ne perdait rien pour attendre », comme il le relate sur son compte Twitter.
 

 
Physiquement, René Revol n’a pas été blessé. Mais cela n’enlève rien à la violence bien réelle qu’il a subi, qui s’inscrit dans la continuité de nombreuses autres intimidations écrites après la plainte déposée par l’élu contre le maire d’extrême droite de Béziers, Robert Ménard. Ce dernier avait refusé de marier un couple, l’un des deux ayant reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et René Revol avait saisi la justice. Ce maire, engagé notamment pour l’accueil des migrants, a reçu de nombreuses menaces ces derniers mois.
 

 
Des circonstances qui ne sont pas sans rappeler l’offensive menée ces derniers mois par l’extrême-droite contre le maire de Saint-Brévin, pour avoir voulu déplacer un Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). L’élu avait fini par annoncer sa démission en mai dernier, après un violent harcèlement allant jusqu’à l’incendie de son domicile. Des offensives que les discours racistes et islamophobes du gouvernement légitiment et favorisent.

Face à ces modes d’action de plus en plus courants, il faut une réponse organisée. Récemment, lors du forum des associations du campus universitaire Paul Valéry à Montpellier, l’UNI, syndicat d’extrême-droite proche de Génération Z (groupe de jeunesse d’Éric Zemmour), a pu être dégagé par la force des étudiant·es. Face à l’extrême droite, faisons front et apportons notre solidarité à René Revol et à tous les militants agressés !