Alors que le festival de Cannes bat son plein, une partie de la ville a été mise en sobriété énergétique ce mardi 23 mai, et pas des moindre. La coupure a touché particulièrement le quartier du Palais, les hôtels et restaurants de la Croisette, ainsi que le commissariat central. Si la coupure a été « momentanée », en début d’après-midi, certains des établissements de la ville n’étaient toujours pas alimentés en gaz d’après Sud Ouest, le temps de la remise en marche du système.

Un nouvel acte fort de symbole, que les CGT Énergie de la région PACA, la FNME CGT et l’UD CGT 06 ont revendiqué, expliquant s’en prendre aux « symboles forts du capitalisme, du monde de la finance et de son ultra luxe décomplexé », parmi lesquels « le palais du Festival de Cannes, les hôtels et restaurants de la Croisette, le commissariat de Cannes, la ville de Saint-Tropez, les usines Coca-Cola et Orangina du Var et le circuit du Castellet, son hôtellerie de luxe et son aérodrome privé ».

La coupure s’est faite en marge d’un rassemblement appelé par la CGT, qui avait réuni plus de 150 personnes devant la gare de Cannes contre la réforme des retraites.

Trois énergéticiens en garde à vue

Un rassemblement, à l’issue duquel trois travailleurs de chez GRDF et Enedis ont été arrêtés et placés en garde à vue. Une nouvelle illustration de la généralisation d’une répression qui s’intensifie, alors que les mises en garde à vue deviennent presque banales, voire systématiques contre le mouvement social et ouvrier.

Après avoir coupé l’énergie à l’occasion de différents déplacements de membres du gouvernement, la CGT énergie est venue rappeler une chose ce mardi. A Cannes, comme ailleurs, le gouvernement peut bien jouer son cinéma, la page des retraites n’est pas près d’être tournée et la colère du monde du travail de s’éteindre.