« S’il n’y a pas de violences policières, nous n’aurons pas besoin de filmer ». Assa Traoré appelle à lier la lutte contre les attaques contre les droits de la presse prévu par la loi Sécurité Globale, avec la lutte contre les violences policières et le renforcement de l’impunité policière que va permettre l’application du texte de loi. Elle ajoute, « nous ne devrions même pas avoir à filmer des policiers frapper des individus ».

Elle rappelle les journées du 2 et du 13 juin lors desquelles, des dizaines de milliers de manifestants étaient descendus dans les rues de nombreuses villes de France pour dénoncer les violences policières et le racisme d’Etat. A Paris, alors que la manifestation appelée par le collectif « Justice et vérité pour Adama » avait été interdite par la préfecture, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient bravé l’interdiction et la répression pour dénoncer le racisme systémique qui fait toujours plus de victimes.

La réponse du gouvernement est aujourd’hui de menacer les habitants des quartiers populaires, le mouvement social et la presse à coups de projets de loi liberticides. Les récentes images de l’expulsion d’un camp de migrants en Seine-Saint-Denis puis de l’évacuation de la place de la République le 23 novembre, ainsi que le passage à tabac de Michel, dans son propre studio d’enregistrement, sont intolérables et révélatrices de la violence du gouvernement. Ou encore le projet de loi « contre le séparatisme » qui stigmatise les musulmans ou présumés musulmans.

Demain et à l’image des journées des 2 et 13 juin, luttons contre le racisme institutionnel, les violences policières et contre le projet antisocial et autoritaire du gouvernement.