Gardée à vue pendant 17h pour avoir simplement osé manifester dans le cadre donné par la commune, elle explique la méthode employée par la police pour se dédouaner de ses violences : « ils ont voulu me faire signer une déposition selon laquelle j’avais agressé un policier. J’ai refusé en leur expliquant que je m’étais simplement débattue parce qu’ils me faisaient mal ».

Mais ces pressions sont en l’occurrence couramment utilisées par la police, notamment dans les quartiers populaires, pour justifier les interpellations et les violences policières. Légitimé par l’état d’urgence instauré par le gouvernement et les moyens renforcés donnés à la police au nom de la lutte contre le terrorisme, ce sont désormais les militants de la LPO, aussi pacifiques soient-ils, qui sont réprimés pour avoir simplement osé dire non à l’abattage de plusieurs arbres.

Signe que cet état d’urgence, va bien au-delà même de ce que le gouvernement dicte avec ses mesures ultra sécuritaires et liberticides, les policiers se sentent pousser des ailes : non contents de réprimer les militants qui s’opposeraient à l’état d’urgence ou à la déchéance de nationalité, ils agressent une vieille femme dont le seul "tort" est de n’avoir pas voulu se soumettre à l’arbitraire de la violence du policier.

Un signe de plus que cet Etat policier est prêt à tout pour museler nos contestations, sans même évaluer la situation et les contradictions que génère cette répression à tout va, qui va jusqu’à violenter une personne âgée, simplement du fait de sa présence à un rassemblement pour sauver 98 arbres…