Nous sommes rentrés dans une nouvelle ère politique où la désinformation, la dépolitisation, la manipulation de masse, atteint un point flagrant. L’exemple est donné par Valls. Au début de ce mois de décembre 2016, en annonçant sa candidature à la présidentielle, il a dénoncé la stigmatisation des musulmans en France. Il a déclaré : « J’en ai assez de ces discours qui nous divisent, qui stigmatisent, là nos compatriotes musulmans, là les réfugiés fuyant la guerre ». Sur Twitter, nombreux sont ceux qui lui ont rappelé ses déclarations racistes des dernières années, le plaçant face à ses contradictions et à son hypocrisie totale.

Voici quelques titres d’articles des trois dernières années : « Valls soutient l’appel de Chevènement aux musulmans à la discrétion », « Pour Manuel Valls, il faudrait une loi pour interdire le voile à l’université ». En 2009, il déclarait devant une caméra, en train de marcher dans la ville d’Evry dont il était le maire : il faut rajouter « quelques Blancs, quelques Whites, quelques Blancos ». Valls avait également déclaré que Marianne n’était pas voilée parce que les femmes en France sont « libres ». Il faudrait aussi parler des attaques qu’il a alimentées sur le burkini comme « danger pour la France » cet été. Il a soutenu les arrêtés des mairies de droite sur le burkini. Manuel Valls avait même osé déclarer : « l’islamophobie est le cheval de Troie des salafistes ». C’est bien connu, en France il n’y a pas de racisme anti-arabes ou anti-musulmans. Une dernière pour la route : Valls déclare « nous ne pouvons pas accueillir plus de réfugiés ».

Un tel niveau de mensonge montre bien à quel point Valls est prêt à tout pour défendre ses intérêts politiques, quitte à faire un virage à 180 degrés, tel que, même au sein de l’hémicycle, cela fait rire. Mais comme on dit dans un film très connu : « on ne peut pas mentir mille fois à mille personnes… si on peut… mais… ». À nous de rappeler quel genre d’hommes et de femmes sont nos politiciens du PS. Car aujourd’hui même, les soi-disant frondeurs ont voté comme un seul homme la confiance à Cazeneuve, l’homme de la répression contre les manifestants, le ministre de l’Intérieur de Valls… No comment, juste de la mémoire, encore et toujours. C’est aussi ce qui donne sa force à l’éléphant, ainsi on le trompe moins facilement.