Dans les rues de Santiago et des principales villes du Chili, la révolte contre un système fondé sur le tout-privatisé et hérité de Pinochet a commencé par le refus de payer pour la hausse du prix ticket de métro dans la capitale. Le président de droite, Sebastián Piñera, a répondu en sortant des casernes l’arsenal répressif de la dictature : militarisation de l’espace public, couvre-feu, répression à tout-va. Mais les Chiliennes et les Chiliens ont continué, plus que jamais, à se mobiliser, refusant les quelques concessions faites par le gouvernement, rejetant les excuses de Piñera, exigeant, avec force la démission de l’exécutif.

Le mouvement qui a commencé dans les stations de métro de la capitale est remonté à la surface, s’est étendu à tout le pays et s’est radicalement transformé avec l’intervention de la classe ouvrière lors des débrayages puis avec la grève générale qui secoue le pays depuis le 21 octobre. Ce samedi, après des manifestations historiques, le 25, Piñera a annoncé de nouvelles "mesures sociales" pour tenter de faire baisser la pression, ainsi que le remaniement de son gouvernement, mais la mobilisation continue !