Qu’ils aient été blessés lors des samedis de manifestation des derniers mois, sur le site nucléaire de Bure dans le cas de Robin Pagès, ou même au stade dans le cas du supporter Casti, leur point commun est d’avoir eu leurs vies chamboulées suite à de violentes mutilations. Leurs revendications sont de trois ordres : faire rétablir la vérité face à un gouvernement qui tente de les faire oublier, obtenir justice pour les dommages souvent irrémédiables causés par cette répression d’Etat, et faire interdire les armes de guerre utilisées contre les manifestants : les LBD 40, les grenades GLI-F4 et les grenades de désencerclement. Au terme d’un week-end d’échanges et de fraternité, ils sortent regonflés d’une solidarité indispensable pour faire face au traumatisme et poursuivre la lutte, désormais tournée contre les violences d’Etat. Pour cela, ils ont décidé de s’organiser au sein d’un collectif qui devrait s’appeler "Les mutilés pour l’exemple", ouvert à l’ensemble des victimes de la répression. Ils en appellent au soutien le plus large et à une mobilisation massive contre les violences policières le dimanche 26 mai.