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Répression patronale

Daher licencie une salariée gréviste au lendemain de Noël

Après avoir été au cœur des récents mouvements de grève chez Daher, une salariée du site Air Log à Toulouse, a été licenciée au lendemain de Noël. Un licenciement sur la base de motifs qui apparaissent comme des prétextes alors que la direction tente d'instaurer la peur après plusieurs grèves.

Rafael Cherfy

4 janvier 2023

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Crédits photos : AFP

Karine, salariée du sous-traitant aéronautique Daher à Toulouse, a appris son licenciement par courrier au lendemain de Noël, le 26 décembre dernier. Un licenciement qui fait suite à une fin d’année agitée chez Daher, avec plusieurs grèves pour les salaires dans auxquelles Karine a activement pris part.

En effet, Daher a récemment connu plusieurs mobilisations à Toulouse. Sur le site d’Air Log, ou travaillait Karine, les salariés étaient entrés en grève aux côtés de ceux de la FAL (chaine d’assemblage) A320 du 12 au 15 octobre pour revendiquer 10 % d’augmentation et une prime de 1000 euros.

Malgré la mobilisation, la direction n’avait pas répondu aux revendications des grévistes. Moins d’un mois après, un nouvel appel à la grève a émergé, cette fois-ci émanant des différents sites de la FAL sans que les syndicats n’y appellent. Ainsi, Karine et quelques collègues du site d’Air Log avaient rejoint les 200 salariés rassemblés devant le siège lors de la journée de grève du 9 novembre, après avoir construit la grève sur leur site en faisant signer une pétition parmi les salariés.

Karine était donc très bien identifiée par la direction comme une salariée combative qui n’avait pas peur de se mobiliser pour faire valoir ses droits et les améliorer. Pourtant, au lieu de répondre aux revendications des grévistes, la direction a continué à faire la sourde oreille. Aujourd’hui, elle cherche à instaurer un climat de peur chez les ex-grévistes en licenciant l’une d’entre elles, pour des motifs qui apparaissent surtout comme des prétextes.

En effet, Karine s’est vue reprochée par la direction «  un fort ralentissement de sa production ». Pourtant, contractuellement, aucune productivité précise n’est demandé et cette dernière peut énormément varier en fonction des différentes livraisons que les salariés ont a réceptionner (selon si les pièces sont fragiles, volumineuses etc..). Aussi, la direction reprocherait à Karine « de fortes tensions dans l’équipe à la suite d’un mouvement de grève du 12 octobre 2022  » en s’appuyant sur des propos qu’elle dit ne jamais avoir tenus.

En somme, les motifs invoqués pour le licenciement apparaissent surtout comme des prétextes. « Je conteste mon licenciement et je ne suis pas prête à me laisser faire. Si je laisse passer, derrière la direction va prendre la confiance pour attaquer les autres collègues grévistes, il faut qu’on soit solidaires entre nous » résume Karine. Une répression patronale qui sévit au-delà de Daher, comme c’est actuellement le cas à Sanofi ou quatre grévistes ont été convoqués à des entretiens disciplinaires après un mois de grève. Face à la répression, la solidarité et l’unité sont plus que jamais nécessaire. Toute notre solidarité aux salariés réprimés !


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