×

Répression syndicale

Evry. Dans la ville de Valls, les syndicats expulsés de la Bourse du travail

Après une décision du Conseil Départemental de l’Essonne, les syndicats sont priés de quitter la Bourse du travail et lancent une pétition contre cette décision illégitime. Joanna Peña Flores

Facebook Twitter

Cela fait 33 ans que les organisations syndicales de l’Essonne occupaient la Bourse du travail située en plein centre d’Evry. Aujourd’hui, forcés de quitter les locaux suite à une décision du Conseil Départemental, les sept syndicats en présence (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU)refusent la proposition de relogement du département car elle n’est pas adaptée à leurs activités (manque de place, d’équipement, et crainte de coûts supplémentaires). De son côté, le département, passé à droite aux dernières élections, avance la nécessité de vendre les locaux face à un coût de rénovation trop important et se justifie en affirmant qu’il n’a aucune obligation à loger des syndicats.

Or, la Bourse du Travail, financée par la population de l’Essonne, remplit un rôle essentiel dans l’organisation collective des salariés dans un contexte de plus en plus marqué par des attaques du patronat. La décision du président du Conseil Départemental représente à ce titre une nouvelle attaque contre l’un des acquis majeur du mouvement ouvrier.

Après l’interdiction d’une conférence sur la police à l’université d’Evry en octobre dernier, la ville préfecture de l’Essonne, fief de Manuel Valls, démontre une fois de plus sa volonté de taire les luttes et fragiliser les lieux de l’expression politique.

Face à cette décision irrecevable, les syndicats de l’Essonne lancent une pétition, à signer et à relayer que nous retranscrivons ci-dessous.

Pétition intersyndicale contre l’expulsion des syndicats de la Bourse du Travail d’Evry


Le Président du Conseil Départemental a annoncé sa décision d’expulser les syndicats de la Bourse du Travail d’Evry, leur proposant de se reloger dans des locaux trop petits pour accueillir du public, organiser des réunions mais aussi de nombreuses formations syndicales. Cela fait 33 ans que les syndicats du département disposent des locaux de la Bourse du Travail.

Les Bourses du Travail sont indissociables du combat des salariés pour leur émancipation. Les salariés y viennent pour« acquérir la science de leur malheur », pour être conseillés et défendus. Dans le contexte où les attaques contre les droits des salariés n’ont jamais été aussi nombreuses, comment ne pas voir dans cette décision la volonté de reprendre aux salariés les moyens de s’organiser pour faire respecter leurs droits et en conquérir de nouveaux ?

Aujourd’hui, il est demandé à nos organisations syndicales de libérer ces mêmes locaux alors que rien ne le justifie. La Maison des Syndicats appartient à la population de l’Essonne qui l’a financée. Elle n’est pas la propriété des élus départementaux qui souhaitent l’utiliser pour d’autres fonctions.

La Maison des Syndicats est le bien commun de tous les salariés de l’Essonne pour la défense de leurs droits et garanties collectifs et individuels.

Nous, soussignés, exigeons le maintien des syndicats dans les locaux de la Bourse du Travail à Evry.

La Maison des Syndicats n’est pas à vendre.

Tous ensemble, nous nous battrons pour la garder

CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA


    
        
    
    
Facebook Twitter
1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d'école

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d’école

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d'augmentation

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d’augmentation

Trois usines Stellantis à l'arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l'emploi

Trois usines Stellantis à l’arrêt : les grévistes de MA France déterminés face au chantage à l’emploi

Transports : l'accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Transports : l’accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement