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CHU de Toulouse

Le personnel du CHU de Toulouse continue à se battre contre la casse du service public

Depuis les transports, en passant par l’enseignement et jusqu’à la santé, les gouvernements successifs orchestrent la casse du service public pour laisser la place aux investisseurs privés. Les conséquences sont partout pareilles : baisse des moyens, dégradation des conditions de travail et par conséquence du service lui-même. Tous services confondus, le personnel du CHU de Toulouse est en grève pour l’amélioration des conditions travail et pour un service public de qualité.

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Crédit photo : CP / Marta

Sous le prétexte de la rentabilité et dans le but d’ouvrir ces secteurs au marché, les gouvernements successifs ont orchestré la casse des différents services publics en stagnant ou en baissant les moyens alors que ceux-ci devaient faire face à une démographie toujours en croissance. La santé n’est pas une exception. Rien qu’à Toulouse, 450 postes ont été supprimés en quelques années alors que les patients sont de plus en plus nombreux.

Les conséquences de cette politique de rentabilité dont Macron est le plus fervent défenseur – pacte ferroviaire, réforme des retraites, sélection à l’université – se manifestent rapidement : une précarisation des conditions de travail sans précèdent ainsi qu’une dégradation de la qualité des services. En urgences psychiatriques, il y a déjà eu deux incendies en l’espace d’une semaine. C’est contre cette politique du gouvernement appliquée par la direction managériale du CHU, qu’une partie du personnel soignant du CHU de Toulouse - traumatologie, ambulanciers, urgences, urgences psychiatriques et néonatologie – est en grève et se mobilise pour exiger une hausse d’effectifs afin de pallier les conditions de travail intenables et offrir un service public de qualité aux patients. Cependant, ils ne sont pas seuls. Ce lien évident entre les conditions de travail, la qualité des services et la lutte pour les services publics, c’est ce qui fait que le combat des travailleurs et travailleuses du CHU a été rapidement rejoint par d’autres secteurs de la population et d’autres mouvements sociaux : des étudiants, des Gilets Jaunes, des usagers ou des membres de l’association Act-Up étaient déjà nombreux avec eux jeudi dernier lors de l’action à l’Hôtel Dieu.

Encore une fois, mutisme de la direction et répression policière

Dans la continuité de cette lutte qui pour certains secteurs, comme celui de traumatologie, a commencé il y a plusieurs mois, le personnel soignant du CHU de Toulouse s’est rassemblé ce mardi à 9h devant l’Agence Régionale de Santé (ARS). Une quarantaine de grévistes et un soutien d’une vingtaine de personnes entre étudiants, Gilets Jaunes et membres d’Act-Up, se sont rendus à l’ARS, – l’agence chargée du budget régional pour la santé – pour rencontrer la direction et lui porter leurs revendications.

Cependant, malgré le fait que la direction ait l’obligation de recevoir les grévistes, celle-ci a préféré faire le pari du pourrissement. A l’arrivée des grévistes, le bâtiment était déjà bloqué par quelques flics qui ont même gazé le personnel soignant voulant y entrer – l’un d’entre eux a du être amené aux urgences d’ophtalmologie. Pourtant cette répression n’a pas démoralisé les grévistes qui sont malgré tout restés devant l’ARS dans une ambiance combative, le tout en chantant accompagnés par une petite batucada.

Des slogans revendiquant plus de moyens et exprimant le ras-le-bol du personnel ainsi que d’autres slogans pour dénoncer la répression policière ont été chantés : « on veut rentrer sans se faire gazer » ou « Un soignant pour 20 patients, un flic pour trois soignants » . L’Hymne des Femmes a également été entonné. Ce chant de la lutte féministe dans le combat contre la dégradation des conditions de travail, n’est pas seulement dû au fait que le 8 mars approche, mais aussi au fait que le secteur de la santé est très féminisé et que, de plus, les femmes sont largement surreprésentées parmi les secteurs les plus précaires (70%). Ce qui montre bien que la casse des services publics pèse davantage sur les femmes et que lutter contre l’exploitation au travail ne peut pas se dissocier de la lutte féministe.

Après le gazage et après presque deux heures de rassemblement, la direction a accepté de recevoir le travailleurs et travailleuses mais à condition de ne pas les recevoir tous ensemble, le but étant de séparer si cela est possible ces secteurs qui luttent rarement au même moment. A la sortie, les délégations sont unanimes, rien n’a changé : la direction « est un mur », « ne veut rien écouter ». Devant cette fin de non recevoir de la direction, les grévistes restent déterminés. La lutte peut être longue et le personnel soignant du CHU de Toulouse auront besoin de tout notre soutien, autant dans ses actions que pour sa caisse de grève, car lorsqu’un service public rentre en lutte c’est pour nous toutes et tous !


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