On le dit philosophe, on le sait adepte de Fillon, avec lequel il partage le goût prononcé pour les emplois fictifs. Il fait partie de ceux-là qui, après la prestation de Philippe Poutou mardi soir au débat « à 11 », n’ont pas partagé le sentiment de libération de voir enfin la dénonciation des vols et des mensonges des mêmes qui nous demandent de nous serrer la ceinture. Ceux-là qui ont plutôt choisi de se placer en fidèles défenseurs de ces riches corrompus, tel le chien de garde Christophe Barbier entre autres
Les réseaux sociaux n’avaient pas laissé passer le premier message, et ils n’ont pas encore capitulé face au deuxième : « Dans les grands mouvements ouvriers du XIXème siècle, on valorisait l’Education, pas la veulerie et la grossièreté. #poutou #LeGrandDebat »
Dans les grands mouvements ouvriers du XIXeme siècle, on valorisait l'Education, pas la veulerie et la grossièreté #poutou #LeGrandDebat
— Luc Ferry (@FerryLuc) 5 avril 2017
Les réponses sont allées bon train sous les plumes humoristiques
Dixit le professeur d'université qui gagnait 4499 €/mois (payé par l'Etat) mais refusait d'assurer 6H DE COURS PAR SEMAINE #escroc #LucFerry pic.twitter.com/pGcCkDd8Kw
— Thomas Porcher (@PorcherThomas) 5 avril 2017
Quand Luc Ferry adopte le "style débraillé", c'est à Saint Tropez, pas à l'usine de Blanquefort...
Quelle morgue !#GrandDebat #Poutou2017 pic.twitter.com/HmXZ0RblWm— maldon (@MiAldon) 5 avril 2017
y compris celle d’Anne Roumanoff :
"Luc Ferry soyez gentil, allez chez le coiffeur et ensuite vous pourrez critiquer le look des candidats" @anne_roumanoff #CPMCB pic.twitter.com/WGAGNcanyC
— CaPiqueMaisCestBon (@CPMCB) 6 avril 2017
Pas de fumée sans feu. Si c’est individus, certainement bien occupés à trouver comment servir au mieux leurs maîtres ont pris la peine de réagir, c’est bien que Philippe Poutou a mis le doigt là où ça fait mal, et a déclenché une vague d’applaudissements dont les racines sont profondes. Ils peuvent agiter leur hargne, faire baver leur haine de classe, en tentant de rhabiller Poutou en « bouffon », mais s’il l’était vraiment, ils ne s’en préoccuperaient guère.
Maintenant que les braises sont allumées, il s’agit pour les travailleurs, avec ou sans emploi, les jeunes, les classes populaires, de souffler un peu plus longuement, un peu plus intensément, pour que le feu démarre vraiment, et que leurs rires hypocrites se tordant sur nos licenciements
ne soient bientôt plus que cendres.