Attendus en début d’après-midi à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, Stanislas Guerini, ministre de la Fonction Publique, et Gabriel Attal, ministre de l’Action et des Comptes publics, ont préféré annuler leur visite face au comité d’accueil et au concert de casseroles qu’avaient décidé de leur réserver plusieurs dizaines de manifestants. Le rassemblement a provoqué le blocage d’une ligne de tramway.

« Guerini a été obligé d’annuler sa visite, c’est une réussite face au coup de force de Macron. Le mouvement continue, plus aucun ministre ne peut sortir comme il veut » se félicite sur place Typhaine, militante au Poing Levé. Selon des informations syndicales, les deux ministres auraient préféré se rendre à Lunel plutôt qu’à Castelnau-le-Lez. Un camouflet et un témoignage de plus que la colère contre Macron et son gouvernement ne faiblit pas.

Depuis que le chef de l’Etat annoncé « 100 jours d’apaisement », le mouvement social ne laisse, en effet, aucun répit à son gouvernement, pourchassé partout où il se rend par les manifestants. Dans l’après-midi, seul un important dispositif policier et des arrêtés préfectoraux contre le droit de manifester ont d’ailleurs évité au chef de l’Etat de vivre pareil scénario dans le Loir-et-Cher. La veille, Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale, avait déjà dû annuler une visite à l’INSPE avant de devoir être évacué sous escorte policière de la gare de Lyon où plusieurs centaines de manifestants avaient décidé de l’attendre.

Une colère qui montre, que le mouvement qui s’est ouvert le 19 janvier est loin d’être refermé, et la détermination de nombreux travailleurs à ne pas laisser le gouvernement tranquille. Une colère qui a besoin d’un plan de bataille pour poursuivre le combat contre Macron et ses attaques !