Ce dimanche soir, Macron présentait ses traditionnels vœux. Plus court qu’à l’accoutumé, l’exercice a été l’occasion pour lui de rappeler les violentes attaques qu’il a menées en 2023 : réforme des retraites, attaque contre l’assurance-chômage, réforme du RSA, loi immigration, mais aussi augmentations budgétaires massives pour l’armée et les forces de répression, en promettant pour l’année à venir d’aller encore « plus vite ».

Un discours très à droite, avec comme mot clé « réarmement » et « fierté » de la nation, annonçant de nouvelles offensives autoritaires, notamment sur l’école, où Macron promet un « réarmement civique ». Des rodomontades qui peinent cependant à masquer les éléments de fragilité profonde du macronisme qui se sont exprimés dans le cadre de la crise politique ouverte autour de la loi immigration, mais également face au mouvement massif contre la réforme des retraites.

En ce sens, face à un gouvernement fragile mais « déterminé » à nous faire « travailler plus », ce sont les luttes des travailleurs, de la jeunesse et de l’ensemble des classes populaires qu’il va falloir réarmer. Macron promet de faire de 2024 un « millésime » d’attaques anti-sociales, opposons-lui une grande année de lutte de classes !

Cela implique, après des mois de relative atonie sociale, de commencer à construire une riposte d’ensemble, à partir d’un plan sérieux pour s’opposer à la promulgation de la loi immigration, d’une ampleur historique. Une perspective qui passe par une grande campagne dans les entreprises pour convaincre que cette bataille concerne l’ensemble des travailleurs et construire des mobilisations à la hauteur de l’attaque.

Dans le même temps, face au nationalisme de Macron qui s’exacerbe, il va falloir porter haut et fort l’internationalisme du mouvement ouvrier dans une situation où les tendances à la guerre s’approfondissent. En 2024, cela commencera par la poursuite du combat pour arrêter le massacre en Palestine, que Macron a sciemment esquivé, dans un silence complice, se contentant d’évoquer les « attaques terroristes [du] 7 octobre en Israël où 41 Français ont été assassinés ».

Ces batailles ne pourront être victorieuses que par les méthodes du mouvement ouvrier, en cherchant à entraîner les secteurs les plus larges de notre classe. Cela impliquera de chercher à élargir ces luttes en s’affrontant aux conséquences de la crise sociale, telles que la précarité et l’inflation galopante. Face aux réponses xénophobes à la crise de Macron, LR et l’extrême-droite, il faut un programme de riposte ouvrière et populaire, qui s’attaque aux vrais responsables de la misère, dont les profits ont battu des records en 2023.