Des occupants, vidés des lieux ce matin, ont pu témoigner, au cours du rassemblement, qui s’est poursuivi avec une AG : « les CRS ont débarqués à l’aube sur les coups de 5h du matin. On était en train de dormir dans l’amphi. Ils étaient équipés comme jamais, avec y compris des Famas et des tronçonneuses pour défoncer les portes ». Un déploiement de forces d’une brutalité disproportionnée par rapport à une occupation étudiante.

Devant le site de Tolbiac, à midi, 500 personnes se sont rassemblées, des étudiants de Nanterre, de paris 3, de Paris 4, de Paris 1, bien entendu, mais également des enseignants-chercheurs solidaires de Paris 1, des délégations de cheminots, venus d’Austerlitz, Paris Nord ou encore Saint-Lazare, des militants politiques et syndicaux, ainsi que la compagnie Jolie môme.

Parmi les grévistes du rail, en lutte, un conducteur d’Austerlitz, militant CGT mais qui n’était pas en grève aujourd’hui, souligne que « la lutte continue. Les étudiants nous ont apporté un très fort soutien cette semaine. Hier la manifestation conjointe a vraiment donné la pêche ». Et de conclure : « je ne pouvais pas rester sur mon canapé ».

Eric Coquerel, député de la Seine-Saint-Denis pour la France Insoumise s’est joint au rassemblement. Lui aussi dénonce la tentative d’intimidation du mouvement étudiant.

Après Georges Haddad, président de Paris 1, venu se féliciter et ouvrir la porte de Tolbiac aux médias, ce sera au tour de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de faire sa démonstration sur les lieux de la répression de la Commune Libre de Tolbiac.

A la suite de l’AG, ayant adopté un communiqué exigeant, notamment, la libération du camarade interpellé dans le cadre de l’évacuation, et la démission de Haddad, les étudiants et leurs soutiens ont décidé de se déplacer vers le site Saint-Charles, dans le 15ème arrondissement, menacé d’évacuation, à 15h. Un nouveau rassemblement unitaire sera organisé, à 18h, avant l’AG interfacs qui se tiendra à Paris 3, à 20h.