Suite aux mobilisations massives pour « l’ultimatum à Macron » lors de l’Acte 18, Edouard Philippe avait annoncé que des interdictions de manifester seraient prises « chaque fois qu’il le faudra[it] » dans les quartiers « les plus touchés ». À Paris, Toulouse, Bordeaux et Nice, certaines zones du centre ville avaient alors été soumises à des interdictions de manifester lors de l’Acte 19.

Ces interdictions sont non seulement maintenues à Paris au niveau des Champs-Élysées, à Toulouse place du Capitole et à Nice place Garibaldi, mais aussi élargies à Bordeaux où la place de la Victoire est désormais interdite en plus des autres zones. En outre, à Avignon et à Rouen, des arrêtés préfectoraux consacrent de nouvelles interdictions de manifester dans le centre-ville.

Ainsi, l’État poursuit son envolée liberticide face aux nombreux appels à la mobilisation qui continuent de tourner sur les réseaux sociaux - comme si les arrêtés préfectoraux suffiraient à étouffer la crise profonde dont les Gilets jaunes sont l’expression ! En divisant la classe des exploités entre les « méchants casseurs » qu’il est bon de réprimer etles « bons citoyens » invités par le maire de Bordeaux à « rester chez eux » ou à « tirer [le] rideau » de leurs commerces ce samedi, la classe dominante cherche à installer un climat de peur et de méfiance entre des personnes qui ont pourtant plus que jamais intérêt à s’organiser ensemble et massivement dans ce tournant répressif opéré par l’État et son bras armé.