Crédits photos : Photo Kenzo Tribouillard. AFP

Depuis la première journée d’action le 22 février dernier, et en dépit de l’annonce d’une nouvelle grève le 23 mars, l’intersyndicale n’a toujours pas réussi à obtenir de réponse satisfaisante à sa revendication de revalorisation salariale. Mardi, la proposition d’instaurer un mécanisme d’ajustement salarial pour augmenter certains salaires individuellement a été repoussée par les syndicats.

Aussi, dans un contexte où la direction d’Air France refuse d’entendre les salariés mobilisés, le résultat de la consultation des pilotes par le syndicat SNPL pourrait peser dans le rapport de forces. Plus de la moitié des pilotes ont participé à la consultation, et 71% d’entre eux se sont dit prêts à des « arrêts de travail d’une durée cumulée supérieure à 144 heures. » Cumulés ou suivis, ces arrêts de travail pourraient paralyser les vols de la compagnie.

En outre, hier après-midi, l’intersyndicale a annoncé une nouvelle date de grève le 30 mars et une nouvelle réunion le 26 mars. Une annonce qui n’a pas dû enchanter la ministre des Transports, Elisabeth Borne, qui appelait les syndicats à ne pas casser la croissance de l’entreprise, hier matin sur France Inter.

En effet, la revendication des syndicats surgit après des années de gel des salaires, et alors qu’Air France réalise des bénéfices importants. Les salariés réclament donc une part du gâteau, après avoir consenti à des sacrifices pour le bien de l’entreprise. Si la direction refuse d’entendre cette demande, et dans la perspective de la mobilisation des cheminots à partir du 22 mars, il se pourrait que le printemps soit agité dans le secteur des transports.