Source : LID

La journée de mercredi a été historique et je l’ai vécue comme un progrès dans le dialogue dont nous avons besoin sur toutes les questions qui nous affligent en tant que société. Des milliers et des milliers de femmes dans la rue, surtout des jeunes. Cela signifie vraiment beaucoup pour l’avenir.

Nous n’avons pas perdu : nous avons avancé et, en fait, nous avons gagné dans la possibilité concrète que l’avortement sûr et gratuit devienne bientôt une loi.

Je voulais vivre le débat au Congrès, afin d’entendre personnellement ce que chacun des législateurs avait à dire. Cependant, Gabriela Michetti, présidente du Sénat, m’a refusé l’entrée. Ainsi, sans autre explication que « personne n’entre, pas d’invités ». Honnêtement, je ne peux toujours pas comprendre une telle discrimination évidente, je suis indignée.

Pourquoi ont-ils refusé l’accès à cette session intense et indispensable ? Pourquoi les journalistes les plus progressistes ont-ils été interdits de la couvrir ? De quoi ont-ils eu peur, pour me refuser l’entrée ?

Le Parlement est à nous, il est inacceptable que nous n’ayons pas été autorisés à y être.

Malgré ce type de pratique qui nuit à la démocratie, nous continuerons à débattre et à mettre en œuvre des politiques fondamentales telles que l’éducation sexuelle intégrale.

Il y a une génération extraordinaire qui se bat pour leurs droits, et le reste d’entre nous, sans se diviser, doit contribuer au fait que le projet d’interruption volontaire de grossesse ne soit pas archivé, surtout pour celles abandonnées par un État qui a perdu hier [le jeudi 9 août] une autre possibilité de faire justice, en donnant la priorité aux affaires plutôt qu’aux vies.

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous battre jusqu’à obtenir que personne ne croie avoir le droit de décider pour les femmes.
Ensemble, et unies aussi, le patriarcat tombera.

Article publié originellement dans La Garganta Poderosa