Ce lundi, lors de l’examen du budget 2018, les sénateurs ont voté une nouvelle attaque des plus brutales contre les salariés de la fonction publique. Alors que le gouvernement avait déjà rétabli le jour de carence, les sénateurs ont alourdi la mesure en instaurant 3 jours de carence pour les fonctionnaires. Le jour de carence avait été mis en place en janvier 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et supprimé par François Hollande en janvier 2014. Macron l’a rétabli, le Sénat l’a aggravé. Reste à l’Assemblée de le confirmer.

« Il convient d’aller plus loin en termes d’harmonisation entre les salariés du secteur public et du secteur privé, qui sont soumis à trois jours de carence », a expliqué l’élu d’Eure-et-Loir. « Si près des deux tiers des salariés du secteur privé bénéficient d’une prise en charge des jours de carence par leur complémentaire santé au titre des conventions collectives, un tiers des salariés ne bénéficie d’aucune prise en charge », a-t-il souligné. On voit bien la logique : s’aligner sur les salariés du privé, toujours par le bas, évidemment et la lutte contre « l’absentéisme », pour la stigmatisation.

Dans le même temps, les sénateurs ont voté une augmentation de 40% de la rémunération des maires des grandes villes et des présidents de région et de département, durant l’examen du budget 2018. Le deux poids deux mesure devient tel que ça en devient caricatural. Prochaine épisode du démantèlement de la sécurité sociale et des acquis sociaux des travailleurs : ce 12 décembre lorsque le Sénat votera sur l’ensemble du budget 2018.