Crédit photo : O Phil des Contrastes

A l’heure où la grève qui dure déjà depuis plus d’un mois montre des signes d’extension au delà des transports autour de la date du 9 janvier avec des préavis de grève dans l’aviation, les professions libérales et les éboueurs, où de multiples secteurs ont déjà déposé des préavis de grève pour rejoindre le mouvement entamé par la SNCF et la RATP, l’enjeu de la bataille d’opinion n’est pas des moindres pour les classes dominantes. Essayant de s’accrocher à une baisse de quelques points de l’opinion favorable à la grève des transports depuis le précédent sondage Ifop du Journal du Dimanche, Christophe Barbier peine à faire le jeu de ceux qui voudraient cloisonner les secteurs et opposer la grève des transports au reste de la population qui, toujours selon le même sondage, reste après un mois de grève majoritairement sympathique à la grève et défavorable à la réforme des retraites.

Rappelons également le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro de début décembre, qui indique que l’opinion publique ferait majoritairement porter au gouvernement la responsabilité en cas de grève qui s’enraçinerait dans la durée. Pour les cheminots, les agents de la RATP, le reste de la classe ouvrière et l’opinion publique qui les soutient, la réforme de Macron en faveur des plus riches reste limpide.

Au delà également de la “confusion des sondages”, il y a des chiffres qui ne mentent pas : ceux des caisses de grève. La caisse de grève lancée par la CGT Info’com et reversée aux différents secteurs locaux en grève a ainsi dépassé les 2 millions d’euros ce dimanche après avoir déjà atteint le million fin décembre. A cette occasion, Romain Altmann, secrétaire général de la CGT Info’Com, parlait déjà d’une “vague de solidarité sans précédents”. On peut également voir des dons par dizaines, voire centaines d’euros aux caisses de grève locales des cheminots et agents de la RATP en grève, qui témoignent d’une vraie vague de soutien et de solidarité envers les secteurs à la pointe de la grève.

Face au gouvernement qui commence à montrer ses failles et aux classes dirigeantes qui paniquent, il est possible de construire un mouvement de masse à partir de ce premier mois de grève en rejoignant les grévistes qui s’organisent déjà à la base et qui mènent le combat pour le retrait total de la réforme des retraites, et en finir avec Macron et son monde.