Crédits photo : Dominique Jacovides / Bestimage

Bien que ce travail à LREM ne soit pas rémunéré, le fait que Caroline Collomb, ayant demandé sa mutation cet été au tribunal de Paris, puisse cumuler ce travail, tout en étant à la tête d’un des comités LREM à plus de 400 km de Paris, pose des questions sur son nouveau poste, déjà qualifié de "piston" par certains. Au sein même de LREM, cela interroge : bien que l’on savait déjà que la démocratie était loin d’être au coeur de LREM, sa nomination est passée outre les candidatures au poste. Son mari, ancien président de la métropole de Lyon et ancien sénateur du Rhône, semble décider à ne pas lâcher son emprise sur le Rhône : la nomination de sa femme était donc toute trouvée.

De plus, concernant son travail au tribunal administratif de Paris, cela pose également problème. Le collège de déontologie, dans un avis rendu en septembre, lui avait conseillé d’être vigilante, et tout particulièrement d’éviter tout dossier "relevant du ministère de l’Intérieur, y compris naturellement au titre du contentieux des étrangers". En effet, son mari, le "facho de service", est le premier applicateur de la politique de Macron sur les migrants, politique visant à fermer les frontières et à expulser les sans-papiers, mineurs compris.
Or, le fait que Caroline Collomb occupe ces deux fonctions questionnes sur l’indépendance de la justice. Le Collège de déontologie a beau jeu de lui demander d’être vigilante, alors même que ses convictions politiques affichées publiquement viendront à coup sûr rentrer en contradiction avec sa profession. Un juge administratif doit donner un rendu de justice lorsqu’un tiers conteste une décision prise par le pouvoir exécutif ou demande un dédommagement en cas de faute l’Etat ou d’un service public.

La femme comme le mari sont donc tout deux en première ligne pour appliquer la politique macroniste : l’un au gouvernement, l’autre au tribunal.