Alors que se tient ce jeudi 18 avril une conférence de LFI sur la Palestine à l’université de Lille, des élus LR et Renaissance, ainsi que l’UNI, organisation étudiante de droite, ont demandé à la présidence de l’université et au préfet du Nord d’annuler sa tenue. En cause, l’utilisation du logo de l’association « Libre Palestine » sur l’affiche d’invitation à la conférence. D’après Xavier Bertrand, président LR de la région Haut-de-France, l’utilisation de ce logo reviendrait en effet à « [nier] l’existence de l’État d’Israël », non pas en raison des positions de l’association, mais simplement à cause de son nom.

Dans la même veine, la députée Renaissance du Nord, Violette Spillebout, a interpellé le président de l’université de Lille et le préfet pour qu’il annule la conférence de LFI, taxée de « propagande » et de « représenter l’antisémitisme le plus violent ».

Une exigence justifiée selon elle par l’annulation de conférences similaires par l’université de Rennes 2 et par l’IEP de Science Po Bordeaux qui auraient dû avoir lieu le 10 avril et le 12 avril respectivement, suite à des menaces d’attentat par l’extrême-droite. Une surenchère qui s’inscrit dans un contexte plus large d’offensive contre la France Insoumise depuis le 7 octobre, et plus largement contre toutes les voix qui s’expriment en solidarité à la Palestine.

Et qui prend pied, dans la continuité de ces derniers mois, dans le cadre d’une offensive généralisée contre la gauche et l’extrême-gauche à l’université et les étudiants solidaires de la Palestine partout en France, que ça soit à Aix, à Nanterre, ou encore à Montpellier. Une campagne maccarthyste qui a culminé ces dernières semaines dans l’acharnement médiatique autour de Science Po Paris, ainsi que dans la convocation de militants de Solidaires étudiants par la police antiterroriste.

Face à ces offensives contre la liberté politique la plus fondamentale à l’université, il convient d’être solidaires de la France Insoumise et de tous les étudiants réprimés pour leurs engagements politiques ou leurs convictions religieuses. Une nécessité d’autant plus centrale que cette campagne de répression contre les soutiens de la Palestine continue de dépasser très largement les bancs de l’université, à l’instar de la convocation par la police antiterroriste de deux militants de Révolution Permanente ou de la réquisition d’un an de prison avec sursis à l’encontre du secrétaire de l’UD CGT 59.