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¡Fuera Piñera !

Chili : « Ce n’est pas fini », malgré un séisme et la répression violente

Lundi 4 novembre, en dépit des concessions annoncées la semaine dernière par un président mis au pied du mur, des dizaines de milliers de personnes sont encore descendues dans les rues de Santiago et d’autres villes du Chili autour des mots d’ordre « Ce n’est pas fini » et « Dehors Piñera ». À ce jour, ni le séisme de magnitude 6 qui a provoqué des mouvements de foule à Santiago ni les forces de répression particulièrement violentes ne semblent avoir entamé la détermination des Chiliens, en lutte depuis le 18 octobre.

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Crédits photo : La Izquierda Diario

En ce début de semaine, après que de nombreux appels à mobilisation ponctués de #EstoNoHaTerminado et #FueraPiñera aient circulé sur les réseaux sociaux durant le weekend, le mouvement social contre le régime de Piñera et l’impérialisme qu’il incarne se poursuit en masse. En effet, plusieurs dizaines de milliers de personnes dont de nombreux étudiants se sont rassemblés ce lundi soir à Santiago, sur la plaza Italia où tout a commencé le 18 octobre dernier. Comme le rapporte Le Point, des centaines de personnes se sont également rendues sur les marches des tribunaux et des chauffeurs de taxi ont organisé des opérations « escargot » à Santigo. La contestation se maintient également dans d’autres villes comme à Valparaiso, à Vina DelMar ou encore à Antofagasta, ville minière qui reste l’un des foyers du mouvement. Assemblées, coordinations, comités, brigades d’auto-défense dans les manifestations : les premiers cadres d’auto-organisation qui ont vu le jour dans l’explosion sociale de ces deux dernières semaines sont nombreux et se maintiennent dans différentes villes. Comme le soulignent nos camarades du PTR (Partido de los Trabajadores Revolucionarios) qui animent le quotidien La Izquierda Diario, certaines de ces initiatives se distinguent en termes d’organisation démocratique et de radicalité en se prononçant notamment en lutte pour la grève générale jusqu’à la chute de Piñera, pour le rejet de toute négociation avec ce gouvernement assassin, pour le jugement des responsables de la répression. C’est le cas du « Comité d’urgence » d’Antofagasta, du Cordon Santiago-Centro, de l’Assemblée générale de la « Mesa Social » à Valparaíso, des assemblées ouvertes d’habitants des quartiers et d’étudiants autour de l’Hôpital Barros Luco dans le Sud de Santiago.

Face au mouvement qui ne faiblit pas malgré l’annonce de « concessions » par le président Piñera, la répression se durcit. En parallèle de toute une opération de « dialogue social » visant à relégitimer l’État chilien responsable d’au moins 20 morts et de plus de 1300 blessés recensés depuis le début du mouvement, la répression de celles et ceux qui poursuivent la lutte reste la carte favorite du régime hérité de la dictature de Pinochet. En effet, comment le régime pourrait-il être maintenu autrement que par la force quand les Chiliens, loin de se battre pour 30 pesos, s’affrontent au régime qui leur a infligé 30 ans de néolibéralisme ?

En réponse à la détermination des manifestant-es, alors même que la situation était très tendue du fait que les rues de Santiago tremblaient sous l’effet d’un séisme de magnitude 6 dans le centre du pays, les forces de répression ont rajouté une couche de chaos en tirant de nombreux gaz lacrymogènes et en déployant les canons à eux sur la foule. D’après La Izquierda Diario, au moins deux jeunes ont été gravement blessés par une attaque de Carabiniers. De nombreuses vidéos circulant sur les réseaux sociaux donnent une idée de l’ampleur et de la profondeur de la répression en cours. Depuis leur journal, nos camarades du PTR appelle toutes les organisations de défense des droits humains et l’ensemble des organisations politiques, sociales et syndicales à dénoncer la répression brutale orchestrée par le gouvernement et à poursuivre le combat à travers une nouvelle grève générale pour faire tomber Piñera et son monde.

Nous apportons tout notre soutien aux Chiliennes et aux Chiliens en lutte, dont nos camarades du PTR qui se battent en première ligne de la répression.


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