Après les cheminots, les salariés de la RATP, les raffineurs et chimistes et les égoutiers, c’est au tour des énergéticiens, dockers et travailleurs du verre de rejoindre l’appel à une grève reconductible dès le 7 mars.

Dans un communiqué publié ce 21 février, cinq fédérations de la CGT annoncent « avoir décidé de se coordonner pour impulser la grève reconductible au sein de leurs entreprises. […] Cette coordination doit donner confiance et permettre, dans tous les secteurs, public comme privé, d’amplifier le rapport de forces ». Déjà, en janvier, les mêmes fédérations (Verre et Céramique exclus) avaient proposé un calendrier alternatif, avec deux journées de grève le 26 et 27 janvier, pour avancer vers un mouvement plus dur.

Cette annonce est donc le signe d’un élargissement de l’arc de force en faveur d’un mouvement plus dur. Un mouvement reconductible qu’il faudra cependant continuer de préparer à la base, dans chacune des entreprises, et pour lequel une extension des revendications sera nécessaire. Alors que les conflits sur les salaires se multiplient ces dernières semaines, l’absence de toute allusion aux revendications salariales qu’ont porté des centaines de milliers de travailleurs dans les rues ces dernières semaines divise les luttes contre les salaires et contre la réforme des retraites plutôt que de les unir.

Pour construire une réelle grève reconductible, qui dépasse les bastions traditionnels du mouvement ouvriers que sont les raffineries, les gares ou encore les centrales électriques, il faudra aller au-delà de l’agenda revendicatif imposé par l’intersyndicale. Car dans toutes ces branches professionnelles, les sous-traitants sont de plus en plus nombreux, avec à chaque fois des salaires de misère. Pour les convaincre de la reconductible les syndicats ne pourront pas faire l’impasse sur la question salariale.