« Par apport à l’année dernière, il y a 28% de demandes supplémentaires pour un logement CROUS en Occitanie, et seulement 600 places construites » explique Rozenn, élue CFVU à l’université du Mirail. Alors que les demandes de logements étudiants augmentent, les moyens alloués aux établissements CROUS baissent. Résultat : à Toulouse, 75% des demandes de logement en CROUS ne sont pas acceptées selon des données du CROUS Toulouse-Occitanie auxquelles Le Poing Levé a eu accès. Ce sont ainsi trois étudiants ayant fait la demande sur quatre qui ne se voient pas attribuer de logement CROUS. Une situation scandaleuse, qui vient s’ajouter à une précarité étudiante qui explose. « Ça rajoute un stress supplémentaire lorsque l’année va commencer et je ne sais pas où je vais dormir  » raconte Julie, étudiante en recherche de logement.

Au niveau national, 250 000 étudiants sont privés de logement en cette rentrée 2023 selon France inter. Une expression de la dégradation des conditions de vie et d’études, qui pèse sur les jeunes. A Toulouse, on ne compte que 10 468 places en résidence universitaire, alors que la ville compte 142 000 étudiants. Une situation de pénurie qui vient s’ajouter à une situation d’insalubrité dans plusieurs établissements CROUS de Toulouse.

Des blattes dans des appartements de 9m2 : un enfer pour les étudiants

Le 27 juillet dernier, Erwan, étudiant à l’université Toulouse Jean Jaurès, lance un thread sur X (anciennement twitter) pour interpeller le CROUS sur ses conditions de vie. Pour cause, il vit depuis 2 ans dans un appartement infesté de blattes. Dans un témoignage, il nous livre les conséquences de l’insalubrité sur son quotidien. « C’est un enfer, psychologiquement je me sens mal aussi  » livre Erwann au micro du poing Levé. Une situation face à laquelle la réaction du CROUS est plus que timorée. Les étudiants sont laissés sans réponse sans possibilité de trouver une alternative à ces conditions de logement insalubres.

Dans ce contexte, il est urgent d’exiger la réquisition des logements vides afin de loger l’ensemble des personnnes dans le besoin. A toulouse, ce sont 29 000 logements qui sont vacants : il faut les réquisitionner. De plus, cette crise du logement s’ancre dans une situation d’inflation qui pèse sur le quotidien des étudiants. Une situation dont le gouvernement est directement responsable, puisqu’il n’a cessé de puiser dans le budget des universités. Refus de maintenir le repas à 1 Euro, baisse des APL : les attaques se multiplient et précarisant les étudiants. Dans ce sens, la lutte pour des conditions de vie et d’études s’articulent à une lutte pour l’augmentation des moyens alloués aux universités, l’arrêt de toutes les mesures sélectives et la gratuité de l’université. AU poing levé, nous luttons pour ces mesures, aux côtés du personnels de l’université, à l’image des IUT de Bordeaux ou Toulouse ou encore des fillières STAPS qui se sont mobilisés pour contre les coupes de Budget.

Pour lutter à nos côtés et rencontrer Le Poing Levé : Rendez vous le 5 octobre à 18H30 à l’université du Mirail salle AR 005.