"Nous on s’adresse pas aux Français, mais à l’ensemble de la population. Sinon, ça veut dire quoi ? Qu’on compte pas les étrangers ? Qu’on compte pas les résidents qui viennent d’ailleurs ? Nous on s’adresse à l’ensemble de la population et particulièrement aux exploités à ceux qui payent la crise, qui sont en colère contre ce système là. C’est tout ceux là qu’on veut rassembler.

Et puis le mot "Français", il est d’autant moins juste que j’ai envie de parler de la Guyane, de la lutte qui peut y avoir en Guyane contre la pauvreté, pour des services publics, pour que la population puisse vivre normalement. Contre l’accaparement des richesses parce que la Guyane est un pays riche dont les richesses sont accaparées par l’Etat Français. Et il se trouve que la Guyane, ce sont les restes de l’empire colonial français. On soutient cette lutte sociale et on pose le problème du droit des peuples à l’autodétermination contre le colonialisme français.

La lutte du peuple guyanais, c’est pour nous un exemple, ça montre qu’on peut résister à l’accaparement des richesses par les capitalistes. On peut se faire entendre par la grève générale, par les occupations, par les blocages. Cette colère, elle devrait s’étendre. Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est la confiance en nous-mêmes, en notre camp social. On peut avoir confiance en nous-mêmes, se sentir capables de se faire respecter par nous-mêmes. Il y a des batailles sociales à mener et le partage des richesses s’imposera par des luttes sociales. Voter NPA, c’est un vote utile dans cette perspective. L’enjeu c’est de préparer tout ça et un score relativement important pour nous, ça pourra redonner confiance au camp des exploités."