La direction avait tout prévu : la boutique officielle, un train avec un ’musée de l’euro’, avec des selfies devant la coupe, un karaoke, des ballons. En plein mouvement social, alors que les cheminots luttent pour leur condition de travail, alors que Guillaume Pepy fait feu de tout bois contre celles et ceux qui sont en grève, la direction de la SNCF n’a rien trouvé de mieux que de dépenser son argent dans la promotion de l’euro, fête consumériste et capitaliste par excellence.

Dans les gares parisiennes, les cheminots ne l’ont pas entendu de cette oreille. Les travailleurs du Landy, de la Gare du Nord, de la Gare de l’Est, de Saint Lazare, de Gare de Lyon et tout le secteur Paris Sud Est sont venus bloquer cette initiative insultante. Ils ont ainsi manifesté dans la gare du nord, "la force des travailleurs, c’est la grève" ont-il réaffirmé. A l’occasion de l’arrivée d’un Eurostar, la lutte des travailleurs français pour les conditions de vie a pu trouver un écho plutôt favorable chez nos voisins d’outre manche.

Ils sont ensuite partis en manifestation spontanée jusqu’à la Gare de l’Est où ils ont fait du bruit avec les étudiants et les intermittents venus en soutien.