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De cette loi, on n'en veut pas !

Les étudiants mobilisés font la fête au MEDEF

Malgré la bruine, plus de 200 étudiant-e-s ont fait la fête contre la loi travail au MEDEF cet après-midi à l'appel de la coordination des universités mobilisées d'île-de-France. A la veille de la grève nationale qui devrait voir, une nouvelle fois depuis le 9 mars, réunir massivement, étudiant-e-s, lycéen-ne-s et d'autres secteurs du monde du travail , dans la rue, les étudiant-e-s ont tenu à envoyer un message clair au gouvernement et au MEDEF : de leur loi, on n'en veut pas !

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La semaine dernière, les étudiant-e-s mobilisé-e-s avaient contre-attaquée à Tolbiac (Paris 1) où le mouvement naissant contre la loi travail avait fait l’objet d’une répression administrative et policière violente le 17 mars. Cette semaine, les universités mobilisées réunies en coordination régionale ont choisi une nouvelle cible pour manifester leur colère et leur rejet : le siège du MEDEF à Paris.

Le 55, avenue Bosquet, dans le chicissme 7ème arrondissement de Paris, a donc reçu une visite quelque peu inhabituelle mercredi 30 mars vers 15h30. Des étudiant-e-s mobilisé-e-s de Paris 1, Paris 6, Paris 7, Paris 8 et de Nanterre, vêtu-e-s de masques de bal, battant des tambours et faisant exploser des confettis, ont convergé dans une ambiance festive afin d’envoyer un signal clair au gouvernement et aux patrons que leur loi ne passera pas.

Un manifestant déguisé en Pierre Gattaz a honoré les étudiant-e-s de sa présence et d’un petit discours afin de leur expliquer les difficultés d’être patron aujourd’hui en France. Reprenant les lamentations du ministre de l’Economie – Emmanuel Macron – qui s’est plaint, il y a peu que la vie d’un entrepreneur était plus dure que celle d’un salarié, le "patron des patrons" a vanté (non sans ironie, bien entendu !) les mérites et la nécessité de cette loi qui vise à faciliter les licenciements pour faciliter les embauches ! Pas de bol, le discours n’a pas convaincu les étudiant-e-s rassemblé-e-s qui ont répondu par des cris de "grève générale".

Le message des manifestant-e-s n’était pas seulement destiné au gouvernement et aux patrons, mais aussi au monde du travail dont on a déjà commencé à ressentir les premiers frémissements, mais qui ne s’est pas encore mis en branle, freiné qu’elles sont par leurs directions syndicales. Le 31 mars, il faut que les étudiant-e-s mobilisé-e-s se retrouvent largement aux côtés des salarié-e-s en grève. Mais, pour que ce "tous ensemble" naissant ne soit pas qu’un coup d’épée dans l’eau, il faut que la jeunesse et le monde du travail approfondissent leurs cadres d’auto-organisation et leur capacité de coordination en organisant des assemblées générales interprofessionnelles afin d’aller vers la grève générale nationale, le seul moyen d’action capable de faire plier et reculer le gouvernement et les patrons.


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