Dès les premières heures de l’acte IV de la mobilisation des Gilets Jaunes, la répression préventive est au rendez-vous. En effet, à 11h ce samedi 8 décembre, ce sont déjà plus de 480 manifestants qui ont été interpellés. Soit déjà beaucoup plus que la semaine dernière à la même heure. Pour la majeure partie des cas, il s’agit de Gilets Jaunes venus de régions, directement contrôlés et embarqués aux abords des gares et autres points d’entrée de la capitale. Selon Le Monde, ce sont ainsi 481 personnes qui ont été interpellés, et 211 placés en garde à vue. Des interpellations ont déjà eu lieu aussi à Saint-Lazare au point de rencontre appelé par les cheminots de l’intergare et le comité Adama, ainsi que des organisations de gauche comme le NPA, LFI, Attac, Copernic, PCF, ou encore Solidaires.

Au total, ce sont 8000 personnels de répression (CRS, Gendarmerie etc.) qui ont été déployés sur Paris. Les fameux chars blindés, déployés pour la première fois dans la capitale, ont pris position au niveau de la bastille.

Comme attendu, le gouvernement joue donc la carte de la surenchère répressive pour délégitimer à échelle de masse la contestation qui s’est enracinée depuis le 17 novembre dernier, et démoraliser les gilets jaunes. Pas sûr que cela soit suffisant pour calmer une colère profonde, plus que légitime, contre la politique anti-sociale de Macron.