Crédits : Pau BARRENA / AFP

« Nous avons décidé de confiner la zone del Segria [autour de la ville de Lérida], sur la base de données qui confirment une croissance très importante du nombre de contagions de Covid-19 » , explique le président de la Generalitat de Catalunya Quim Torra. En effet, la Catalogne compte neuf clusters actifs de coronavirus dont sept se retrouvent à Lérida.

Les restrictions englobent surtout les entrées et les sorties de la région et les regroupements de plus de 10 personnes mais les magasins restent ouverts et une libre circulation à l’intérieur du territoire est possible.

Une recrudescence rapide tenant en compte qu’il ne fait que deux semaines que la Catalogne a commencé la phase de « nouvelle normalité ». Ceci s’explique par le fait que parmi les sept nouveaux clusters « au moins quatre ont été détectés dans exploitations de culture de fruits » , affirme El País.

« La crise à Lérida n’est pas seulement sanitaire, elle a aussi une forte composante sociale », déclare Alma Vergés, conseillère de la Santé de Catalogne, en faisant référence à la présence des immigrants saisonniers pour le ramassage de fruits. Une affaire dont le Maire de Lérida admet, ce samedi, qu’il y avait encore des saisonniers qui dormaient dehors. Effectivement, la réalité est que la majorité de ces travailleurs sont des immigrants, obligés à travailler dans une grande précarité, sans aucun type d’hygiène ni protection adéquate et plusieurs n’ont même pas un endroit pour dormir.

La situation à Lérida, commence à se généraliser peu à peu avec l’annonce que La Galice sera reconfinée à son tour. Notamment après la découverte de 258 cas de contaminations dont 117 dans la région de Lugo, liées – selon le responsable des services de santé régionaux- à des contagions dans des bars. Un reconfinement qui isole 70 000 personnes habitant au comté d’A Mariña, à Lugo mais qui sera à priori plus court (que 8 jours) afin de déconfiner pour les élections régionales du 12 juillet.

Lee nouveaux clusters deviennent des indicateurs de précarité sociale et représentent une situation préoccupante pour un des pays qui a été le plus touché par le coronavirus, avec 28 300 morts, et qui compte aujourd’hui 69 clusters, dont 44 toujours actifs. Il y a deux semaines la situation qui était jugée comme contrôlée par les autorités, montre que ce n’est pas le cas, surtout si on continue à envoyer des travailleurs au front sans les mesures sanitaires nécessaires.