Crédit photo : O Phil des Contrastes

Nous relayons l’appel des raffineurs de Grandpuits, présenté et voté lors de l’asemblée générale du 2 février

Nous, travailleurs de Grandpuits, sommes en grève depuis un mois. Sous le prétexte de transition écologique, Total veut supprimer 700 emplois en pleine crise économique et sanitaire, alors même qu’elle multiplie les nouvelles exploitations de combustibles fossiles dans des pays aux normes sociales et environnementales moins contraignantes comme l’Ouganda, le Mozambique ou le Brésil.

Un mois que notre grève, largement majoritaire chez les travailleurs de la production mais aussi dans d’autres services, refuse de se résigner à la seule négociation des mesures d’accompagnement et pose centralement la question de l’emploi. Tout d’abord parce que le maintien des emplois est la garantie de conditions de travail correctes pour les travailleurs qui resteront à Grandpuits, mais aussi car nous refusons qu’un groupe qui a versé 7 milliards aux actionnaires en 2020 rajoute sa pierre au véritable massacre de l’emploi qui est en cours en France, avec plus de 800 PSE, et contribue à la désertification économique de notre département et à un avenir de plus en plus incertain pour nos jeunes.

Malgré notre détermination, notre lutte se trouve aujourd’hui relativement isolée et fait face à un blocage médiatique considérable. Nous sommes pourtant conscients que ce qui peut faire plier Total et le patronat en général c’est la peur que notre grève fasse tâche d’huile et allume la mèche de la contestation sociale, notamment sur le front des licenciements. Une victoire à Grandpuits serait un encouragement à l’ensemble des travailleurs qui subissent aujourd’hui des attaques contre l’emploi, les salaires et les conditions de travail.

Pour cela, il faudrait que les directions syndicales mettent tout leur poids dans la balance, pour soutenir les luttes en cours et surtout pour avancer un plan de bataille pour les généraliser, ce qui manque cruellement depuis le début de la crise sanitaire. Mais cela passe aussi par le fait de donner dès aujourd’hui de la visibilité à ces luttes, par exemple lors de la journée interprofessionnelle du 4 février avec un cortège en tête de manifestation des boîtes en lutte contre les licenciements et les suppressions d’emplois, indépendamment de leurs affiliations syndicales.

  •  Un grand rassemblement sera organisé au pied de la tour Total à La Défense mardi 9 février à 10h, dernier jour de la procédure du PSE. Nous vous invitons à venir très nombreux et nombreuses.

    Faisons gagner Grandpuits pour gagner tous !

    Le document des raffineurs : l’heure du comité de soutien est bien 18h