« Climat et justice sociale : Macron décroche, décrochons-le ! », c’est avec ce slogan en tête que les manifestants anti-G7 ont défilé dimanche après-midi dans les rues de Bayonne pour dénoncer l’hypocrisie du sommet réunissant les puissants de ce monde pour faire semblant de résoudre les problèmes cruciaux que le capitalisme a généré du fait de leurs politiques.

Dans cette marche baptisée «  marche des portraits », plusieurs militants écologistes et de mouvements alternatifs issus de ANV COP 21, Alternatiba et Bizi ont brandi des portraits officiels d’Emmanuel Macron la tête à l’envers. Ils entendaient par cette action montrer que la politique du président des riches, à l’heure où l’Amazonie brûle, marche sur la tête. Ainsi, depuis plusieurs mois, ces militants décrochent des portraits du président dans des mairies, en pleine journée et à visage découvert, pour dénoncer le danger de sa politique.

Entre les slogans « on est plus chauds que le climat » ou « et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité », les militants ont porté cette action symbolique et de désobéissance civile afin de montrer et dénoncer la répression du gouvernement face aux militants écologistes. En effet, le décrochage d’un portrait présidentiel est considéré comme un outrage passible de la prison. Les auteurs de ces décrochages ont pris ce risque en conscience ces derniers mois et ont été convoqués à la XVIème chambre correctionnelle de Paris, là même où on juge les terroristes. La criminalisation des mouvements sociaux présente depuis la lutte contre la Loi Travail trouve ici son illustration la plus caricaturale. En effet, 57 procès sont en attentes pour les décrocheurs à la rentrée.

Crédit photo : L’Humanité