Crédit photo : CGT Stellantis Rennes

L’heure est à la révolte chez Peugeot-Citroën : après les annonces révoltantes de la direction concernant les salaires, les grévistes s’étaient déjà largement mis en grève, avec des débrayages sur tous les sites mardi 27.

Ce mercredi, les débrayages ont repris de plus belle, avec des arrêts de travail sur toutes les usines du groupe. A Sochaux, ville historique du groupe, 1 100 ouvriers ont débrayé sur les deux tournées du matin et d’après midi. A Mulhouse, c’est 1 290 salariés qui ont débrayé sur les deux équipes de matin et d’après midi, donnant lieu à des images impressionnantes de manifestation sur le site. Selon Vincent Duse, de la CGT PSA Mulhouse, « c’est la plus grosse mobilisation depuis la grève de sept semaines qui a eu lieu en 1989 ». Chose exceptionnelle : tous les syndicats ont suivi le débrayage, y compris la CFDT, habituellement opposés aux mouvements de grève.

Le site de PSA Valenciennes a lui aussi vu de nombreux ouvriers débrayer, avec 150 grévistes sur l’équipe de l’après-midi, et 200 sur l’équipe de la matinée. La nuit dernière, 115 salariés avaient eux aussi débrayé suite aux annonces de la direction. Les ouvriers ont refusé la politique de division de la direction consistant uniquement à proposer une prime de 1000€. Sur le site de Metz/Borny, de sources syndicales, 280 grévistes auraient débrayé, ainsi que 270 sur le site de Rennes et 350 sur l’usine de Douvrin.

Alors que des reconductibles ont lieu chez Exxonmobil et Total, la démonstration de ce mercredi chez PSA est un signe de plus que la classe ouvrière hexagonale est prête à lutter pour une augmentation des salaires.

Actualisation jeudi 29 à 10h avec les derniers chiffres des grévistes