Photo libre de droits fournie par Zi FAÁMELU pour Vice World News, chanteuse ukrainienne et femme transgenre, contrainte de rester en Ukraine malgré le danger qui pèse sur sa vie.

Les forces armées russes ont envahi l’Ukraine le 24 février dernier. Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement déclaré la mobilisation générale : tous les hommes de 18 à 60 ans sont bloqués sur le territoire et doivent rester se battre contre l’invasion russe.

Dans cette situation des femmes trans ont cherché à fuir le pays, craignant d’autant plus pour leur vie que le poids de la transphobie est très lourd en Ukraine, où selon un rapport ILGA de 2020 les personnes trans sont parfois persécutées par la police sur la base des lois anti-drogues pour le fait de prendre un traitement hormonal, et où l’extrême droite a une influence politique inquiétante. Dans un tel contexte de transphobie, l’éclatement d’un conflit armé est très inquiétant pour les femmes trans qui craignent des agressions armées. Beaucoup ont donc tenté de fuir le pays mais témoignent avoir été refoulées à la frontière parce que leur passeport mentionnait un état civil masculin.

Les procédures de changement d’état civil sont très complexes en Ukraine et passent par des évaluations psychiatriques préalables à la démarche administrative. De ce fait beaucoup de femmes trans doivent continuer à vivre avec des papiers d’identité masculins, les exposant en temps normal à des discriminations et mettant encore plus leur vie en danger en temps de guerre.

Ces discriminations transphobes viennent s’ajouter aux discriminations racistes à la frontière ukrainienne. Plus que jamais il est urgent d’ouvrir les frontières et d’accueillir touTEs les réfugiéEs sans conditions !