Alexandre est délégué syndical à Force Ouvrière et salarié à la Fnac Champs Elysées de Paris depuis plus de 20 ans. Ce vendredi, il a reçu une convocation pour un entretien disciplinaire pouvant aller jusqu’à licenciement.

La direction lui reproche d’avoir voulu récupérer une « prime », sorte de cadeaux supplémentaires pour l’achat d’un produit spécifique pour une durée limitée. Une pratique largement répandue et autorisée d’habitude par la direction, qui permet de déstocker les produits qui n’ont pas été vendus dans le cadre de l’opération commerciale.

Un autre salarié, présent depuis 15 ans dans la boîte, a reçu une convocation du même type de la part de la direction qui lui reproche les mêmes faits. Pour leurs collègues, ces convocations sont clairement politiques et visent à réprimer deux salariés qui ont toujours été impliqués dans les grèves qui ont traversé l’entreprise ces dernières années, notamment en 2016 et lors de la réforme des retraites.

C’est ce dont témoigne Ben qui travaille à la Fnac depuis 12 ans : « Alex a toujours joué un rôle important dans les grèves, c’était un moteur de la grève de 2016 qui avait duré plus de 2 mois ; il y a deux ans, il avait également été un des principaux soutiens de la grève des salariés de la Fnac à Saint-Lazare ».

Mais ce n’est pas la première fois que la direction veut réprimer ses salariés. En effet, depuis 2016, la Fnac multiplie les tentatives de répression envers les élus syndicaux. Rien que ces trois dernières années, trois procès, gagnés par les salariés, ont eu lieu. Systématiquement, des élus syndicaux actifs sur le magasin des Champs-Élysées ont été accusés, dont Alexandre.

Cette répression vise l’ensemble des grévistes de 2016 comme l’explique Ben : « On a un salarié qui était gréviste en 2016 et qui a été sanctionné de 5 jours de mise à pied pour s’être fait insulter par un client à son poste. À l’entretien de ce collègue, les gens se sont mobilisés et je pense que ça l’a sauvé car la direction voulait sûrement aller plus loin que la mise à pied » explique-t-il.

Face à cette tentative de répression, soyons solidaires ! Rendez-vous ce vendredi à la Fnac des Champs Élysées à 11 h 30 pour soutenir Alexandre et son collègue !