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Interpellé puis placé en garde à vue ce samedi pour [« organisation de manifestation interdite » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences », Jérôme Rodrigues a finalement été libéré ce lundi après-midi après près de 48h d’enfermement et un passage en comparution immédiate.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Jérôme Rodrigues s’est exprimé juste après sa sortie du tribunal avec émotion. « On m’accuse d’avoir fait un appel à la solidarité pour que les gens puissent avoir de l’essence, qu’ils puissent se nourrir pendant le convoi et ça c’est interdit en France. On mérite la prison aujourd’hui pour ça. » a expliqué le Gilet jaune, avant de dénoncer ses conditions de détention : « ils traitent d’enculés tous les prisonniers, c’est inhumain les prisons. »

« Je suis un opposant politique qui va devenir un prisonnier politique » a-t-il conclu. D’après Le Parisien, Jérôme Rodrigues « a été convoqué par procès-verbal à une audience qui devrait avoir lieu le 8 juillet prochain devant la 10ème chambre ».

Cette offensive répressive contre une figure du mouvement des Gilets jaunes s’inscrit dans la continuité de l’acharnement subi par Jérôme Rodrigues, éborgné le 26 janvier 2019 par un tir de LBD et régulièrement interpellé depuis. Dans ce cadre, il est fondamental de se solidariser avec le Gilet jaune face à cette répression politique : l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social doivent exiger le retrait de toutes les charges visant Jérôme Rodrigus !

En outre, cette arrestation très symbolique n’est pas isolée. Ce week-end, ce sont des centaines de personnes qui ont été verbalisées et interpellées dans le cadre des manifestations du « convoi de la liberté ». Face à l’autoritarisme du gouvernement et à cette répression, il faut également exiger la libération de l’ensemble des interpellés et leur amnistie !