Derrière le train du réchauffement climatique, celui des pollutions environnementales

Ce n’est pas un hasard si Macron a voulu dès son entrée en fonction se faire le chevalier du climat, portant son dévolu sur la question du réchauffement climatique. Un problème global est toujours un problème commode pour un politicien tel que Macron pour qui il est aisé de renvoyer sans cesse la culpabilité sur les autres. Toutefois, en matière de pollution environnementale, le gouvernement parait toujours moins pressé. La raison en est qu’en cette matière plus qu’en d’autres, la France aurait à balayer devant sa porte. Championne du nucléaire, puissance de premier plan dans le secteur pétrolier et chimique, les scandales sont légions. Toute l’hypocrisie de LREM en matière d’écologie éclate une nouvelle fois au grand jour. Après avoir proposé l’interdiction de produire ces substances d’ici 2022 (déjà interdites en Europe car jugées dangereuses), voilà que les députés reviennent en fait sur cette décision, accordant un délai de… 6 ans aux industriels après quoi ils devront « prendre des engagements ».

La maladie ou le chômage, pour en finir avec les fausses alternatives de ce système

L’argument est prétendument celui de l’emploi, 4000 postes seraient menacés directement si de tels produits venaient à être interdits. Mais peut on vraiment faire confiance aux industriels qui multiplient les fermetures injustifiées d’usines (Continental, Good Year, Ford etc.) pour préserver l’emploi ? En réalité, leur seule loi qui vaille est celle du profit maximal, la question de l’emploi ne les intéresse pas. Sinon comment expliquer que le grand patronat n’ait pas créé un seul emploi en échange du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi comme pourtant il s’y était engagé (jusqu’à 1 million d’emploi envisagés alors) ? Ce système ne nous propose jamais que la peste ou le choléra, à l’instar de Macron qui entend faire payer aux contribuables le cout de la transition écologique en laissant les mains libres à tous les industriels de polluer allègrement et de licencier. La seule perspective écologique valable est celle que représente la sortie du capitalisme car à la fin c’est toujours la peste, puis le choléra.