Alors que la construction de la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit dans les universités en France, à Lille, les étudiants ont décidé ce mardi de lancer l’occupation d’un amphithéâtre de L’université Lille 2. Or, à l’image du déblocage de cette même université par la police le 7 février, ces derniers n’ont pas tardé à intervenir sous la demande de la présidence afin de déloger les étudiants.

Casqués et chien en laisse, les forces de répression procèdent à l’arrestation d’un étudiant brutalement plaqué au sol. Le communiqué des occupants de Lille 2, témoigne de la violence de la police : « 22 h 30, les flics encerclent la fac, ils entrent plusieurs fois dans l’amphi pour nous mettre la pression. […] On décide de sortir, en bloc compact et groupé, tranquillement. Les flics font une percée et arrêtent l’un d’entre nous. »

Sous la pression des étudiants restés sur place, la police a fini par libérer l’étudiant arrêté. Encore une fois, le pouvoir sait qu’il marche sur des œufs. Ses méthodes d’intimidation et de violence envers la jeunesse en lutte ne font que renforcer notre détermination à nous mobiliser contre sa réforme. À l’heure où le durcissement du mouvement est mis à l’ordre du jour avec la potentialité d’une grève reconductible le 7 mars, main dans la main, gouvernement, police et présidences d’universités cherchent à tuer dans l’œuf les mobilisations étudiantes et l’auto-organisation des Assemblées Générales.

En écho aux interventions policières à Strasbourg, à l’EHESS, à Brest mais également à la fermeture administrative de Rennes 2 par sa présidence pour 48 heures à partir du 15 février, cette répression dit en réalité de la peur du gouvernement de voir les facs entrer pleinement dans la bataille.

L’ensemble des étudiants et du monde du travail doivent dénoncer cette répression et faire bloc contre la réforme du gouvernement. Surtout, alors que le mouvement contre la réforme des retraites cristallise toute la colère accumulée ces dernières années, il faut répondre à ces menaces en renforçant les Assemblées Générales et en construisant une mobilisation reconductible à partir du 7 mars !